(le réalisateur tient la camera)
l’agent avait l’intention de décrire ce film par ailleurs tout à fait recommandable mais il s’aperçoit que dans le pack destiné (par la distribution) à la presse (et donc, par là, à la promotion sur les lieux de vente – plv dit-on dans certains environnements écosystèmes univers, comme il vous plaira) de l’omniprésence de la figure du (peut-être) premier rôle – voilà qui m’indispose – OSEFU2P* certes des états d’âme de l’agent mais tout de même, ça m’ennuie grââââve.
De là à m’abstenir de parler de ces Voiles écarlates, il y a un pas (d’autant plus grand que je n’en parle pas mais en glose).
Bah, le film est réussi mais son matériel merdique – ici quelques qualificatifs pour puristes
On est bien avancé – mais voilà de nombreux mois que je me pose la question de ces images produites pour « faire parler » (craché-je dans une soupe indigeste ?certes) (au début des années quatre-vingts du siècle dernier, j’avais eu l’ambition de décrire ces films-annonce – j’ai jeté les habits de la thèse avec ou par ou grâce à la nécessité de gagner ma vie) – il s’agit de raconter les quelque vingt (peut-être) premières années de la vie d’une jeune fille – elle perd sa mère qui meurt d’un viol apprendra-t-on – son père revient de la guerre (il s’agit de la première mondiale) (est-ce son père ? c’est son père)
– trouve à s’employer (il dispose de mains d’or) comme menuisier, puis se fait jeter comme un malpropre, on ne l’aime pas au village mais il continue à vivre cependant – sa fille grandit et embellit – le film est une merveille – les images n’en rendent que peu compte (mais n’est-ce pas le jeu ?) (est-ce jeu ?) qu’importe ici la jeune fille(Juliette Jouan, charmante certes)
elle chante est heureuse (mais on ne voit pas son éducation,son avancement en âge comme le film le décrit si joliment) ici son père (Raphaël Thiéry, parfait)
on commandera au menuisier une figure de proue, qu’il réalisera en prenant pour modèle sa femme, morte – cette figure ornera un voilier
on l’aperçoit ici – magnifique – ces voiles-là sont écarlates, certes,mais d’autres viendront du ciel – on en voit d’autres ici (le petit jouet bord cadre à gauche,dans les mains de la jeune fille à douze ans peut-être)
car oui, il y a dans le rôle un peu de magicienne Yolande Moreau (magnifique) , dans le rôle de la mère adoptive disons, Noémie Lvovski (vivante et forte)
et puis la robe écarlate elle aussi
l’amour (dans le rôle de l’amoureux, Louis Garrel sérieux et attachant)
la brouille
le film est magnifiquement écrit, magnifiquement réalisé (le réalisateur est au cadre) et magnifiquement dirigé (on avait vu de lui La bocca del lupo avec une image brouillée et un scénario empli de turpitudes; Bella et perduta raté ais avec quelques images formidables; mais un Martin Eden qu’on avait manqué).
Et une musique formidable, elle aussi (Gabriel Yared, au meilleur).
Pour le reste…
L’envol un film de Pietro Marcello (inspiré (librement dit-on) d’un conte d’Aleksandr Grin (ou Green, ou Grine) titré Les voiles écarlates) (titré Scarlett (Écarlate) pour l’export)
- OSEFU2P : on s’en fout un petit peu