Tous les volets sont clos, seules les baies vitrées du deuxième étage regardent les mouvements et écoutent la respiration inextinguible de la mer, au-delà du quai.
J’ai pris cette photo à Dunkerque (59) le 16 mai à 16 heures 59. Ce qui m’avait frappé, c’est que la maison n’a pas de porte, donc ni entrée ni sortie apparentes. On peut toujours imaginer que l’on y accède par l’un des bâtiments à côté : mais sa personnalité, son accueil, son corridor – avec peut-être un choc – auraient ainsi disparu, on ne sait à quelle circonstance extraordinaire ce phénomène serait dû : précaution anti-cambriolages, erreur architecturale, rebouchage d’une existence comme on referme un caveau ?
Même si on agrandit la photo, le mystère ne sort pas de ses gonds. Hitchcock aurait pu en faire toute une histoire.
Les toits pointus égratignent le ciel nordique d’une couleur franche : ils laisseront sans doute des traits blancs sur ce bleu concurrent de la couleur méditerranéenne.
Ici, pour la maison[s]témoin, j’ai reçu l’identifiant et le mot de passe de la part de C. J. (pas de code digital avec des chiffres à taper comme en bas de chez moi). Je n’ai pas encore visité toutes les pièces, de la cave au grenier, du garage à la cuisine. Mais les noms de certains locataires me disent quelque chose.
Et je suis rassuré : on découvre bien ici une porte d’entrée ou de sortie. Continuer la lecture de Porte d’entrée ou de sortie