attends on en est où ?
qui en a quelque chose à faire ? non mais nulle part – il y a des initiatives, ici on ne parle qu’avec des images – parfois j’ai l’impression de me tromper moi-même, de ne parler qu’à des murs vides, alors il me faut les orner, rendre un peu plus gaie cette maison standard – mainstream – d’ailleurs je crois que la fortune de la première fortune du monde (tu vois qui ? fucking mercipatron) s’est bâtie sur ce genre de construction périssable en vingt ans invendable mais qu’est-ce que ça peut faire ? la nouveauté de ce monde doit être mobile, flexible, performante et nomade – quand même, quelle belle définition de notre genre, espèce, sorte catégorie – notre humanité (c’est tout oui ?) – en vrai tout va bien, les stocks commencent à s’épuiser, il va falloir les renouveler, et donc les affaires sont comme à leur habitude, ce qu’elles sont, il y a le marché et sa main invisible, les armées et leurs serviteurs (moins serviteuses, certes sans doute peut-être) et pour le reste – pains/jeux – c’est aux canons que sert notre chair (il y a un truc qui m’échappe : le moment, le présent, ici, maintenant, la planète le gulf stream les arbres et l’autoroute 69 – je me souviens du 61 (c’est un ou une autoroute – une auto plus une route donnerait un ? ) Non, rien. Pardon, je me disperse
Ca commence un peu durement – mais comme on est le 18 octobre et que cette date suit, comme d’habitude c’est vrai, celle du 17, c’est une espèce d’hommage : Vincent Lacoste qui interprète Fernand Iveton (dans De nos frères blessés, Hélier Cisterne, 2020)
c’est que c’est quand même la guerre – celle menée par et contre – cataclysme mais tellement normale (qu’est-ce que la norme hein) – j’avance, je mets mes pas dans les pas de celles et ceux qui me précèdent –
le cinéma, l’écran l’oubli – j’ai tant aimé le cinéma – non mais toujours oui
ce sourire d’Anna (Mamma Roma, Pier Paolo Pasolini, 1962) (à soixante ans d’ici…) et l’air décidé de celui qui joue le rôle de son fils (Ettore Garofalo) (non, ça n’a rien de tellement drôle…) et puis nœud pap’ et cibiche (John Cassavetes)
peut-être dans le film de Roman Polanski – peut-être Rosemary’s baby (1968) – ou peut-être est-il trop âgé ? – pas certain – continûment la ronde
des images (La Ronde, Max Ophüls, 1950) cette Danielle Darrieux et ce Daniel Gélin (ces années-là, Maria Schneider je me souviens) et puis encore tout pour la musique
Michel Legrand à l’époque de Cléo – les claviers aux verres – tout pour la musique
le cabaret, les nuits – la vie ? ah bah (Suzy Solidor…) – et les rires aussi
Toto l’idole de Naples (avec Maradona, certes) (mais en vrai la comédie me plaît moins que le drame – sans doute quelque chose de personnel) et cette auteure majestueuse
Toni Morrison – et ces autres, là
(de gauche à droite, dit la légende, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Claude Mauriac, Jérôme Lindon, Robert Pinget, Samuel Bekett, Nathalie Sarraute et Caude Ollier) (la légende…) (huit garçon, une fille… – tout un nouveau roman, pratiquement) je continue mais la mélancolie tu sais comme une espèce de maladie, quand même et puis
la militance
et puis, juste là maintenant, Fariba libérée
alors le cinéma… non, écoute ça ne fait rien, des images encore par exemple celle-ci – formidablement
ces gens-là, seulement eux – peuple sans doute – communications – publicité – je ne sais pas, parfois juste une image…
chapeau noir, c’st Maigret (Pierre Renoir), à gauche Else (Winna Winfried), à droite Lucas (Georges Térof) (La nuit du carrefour, Jean Renoir, 1932) (près d’un siècle…) et pour finir
debout gauche cadre, Peter Bogdanovitch au mégaphone, à droite assis, Orson Welles. Au milieu, cinq techniciens
Pour faire valoir ce que de droit ?
Continuer.
dispersion, une série illustrée de la maison[s]témoin