d’un voyage à l’autre #7

 

 

ne pas perdre les bonnes habitudes – j’aurais du faire illustrateur comme je l’entends c’est à dire sans doute plus iconographe – mais c’est égal, j’illustre – la plupart du temps ce sont des commentaires (longtemps j’ai suivi la route du petit journal) – c’est de concert qu’on voyage – ici quelques images posées en commentaires des textes d’ateliers d’écriture (François Bon, Pierre Ménard, L’aiR Nu) (ce dernier n’est pas vraiment un atelier (j’aime beaucoup la photo de la préfecture

j’aime mieux encore son contrechamp

surtout ce sac jaune, en bas) mais peu importe la structure si on peut dire l’important reste (et gît) ailleurs (dans ce quartier, mais rive gauche, la rue Gît-le-Cœur depuis toujours à Paris que j’aime aussi même si elle évoque à présent M. qui se jeta un jour du pont et en mourut) (rien n’est jamais tout noir non plus,comme on sait) et donc ici des images gardées prises posées données plus ou moins pour marquer qu’on est passé (les histoires de commentaires forment un peu ma présence, mon existence, mon absence – enfin un peu tout de ces écrits laissés ici ou là – dans cette maison qui en est le témoin) (un long article foisonnant ou pléthorique, c’est selon, existe encore ici) (parfois je me dis c’est juste un jeu) (et en effet)

récapituler : (jamais été à Los Angelès, désolé) prendre le San Vincente Boulevard direction la plage de Santa Monica, tourner à droite dans Santa Catelina avenue, et à droite  la cinquième impasse du lotissement (il y en a dix huit des impasses dites « drive » d’Helena) (là où s’est éteinte Norma Jean Baker – une chanson de Serge Gainsbourg – dans la nuit, vers quatre heures, du cinq août soixante-deux) (la 19 mienne)

la septième avenue à New York au 177, le club de jazz où Mingus (je ne sais plus) (à un moment chez Pierre Ménard) (en tout cas avec ces instances, on est assez tétanisés, non ?) (non, ça n’a rien à voir mais les voyages et les déplacements…)

c’est l’oiseau sur cette espèce de petit pylône – on se demande (pas réussi à le déterminer) s’il est vrai (il se trouve devant une sorte de soucoupe volante (c’est un cinglé qui tente d’accueillir les extra-terrestres) plus loin, un monument aux morts

mais le drapeau étazunien ainsi que celui posé sur la Lune – des images posées pour Dreamland de l’ami Olivier – j’illustre en commentaire du rezosocio – enfin de l’un d’eux –

on est en Italie,un lieu sacré, des hommes discutent – à nouveau l’Italie,mais Milan

au fond c’est le Dôme, une petite rue piétonne, au 4 se trouve une agence plus ou moins immobilière –  elle fait partie de la fiction qui s’est emparée de mes textes d’atelier d’écriture

à nouveau, le 4, la rue Ugo Foscolo (un poète je crois bien) et encore

tourner autour – j’ai suivi aussi cette image pour un épisode des îles numériques (une nouvelle rubrique, disons, du collectif l’aiR Nu (qui veut y participe en suivant ce lien) ici Jussieu la tour soixante-six qu’on ne voit pas, derrière un arbre

des souvenirs – et continuer à tenter de survivre surtout – des difficultés – il se peut que cette suite d’images ne signifie que peu – ici un quai d’embarquement de ferry au nord de la Norvège

où se déroulent des histoires racontées par un des participants (Laurent Peyronnet) (on peut y aller voir et il y a à lire…) un autre quai, sans doute l’arrivée

souvent les animaux et les gens guident le cadre (la même décadrée)

et on oublie, on voyage, à peine, mais voilà qui nous change un peu

de notre condition, de nos habitudes et de nos décors familiers

je récapitule, j’essaye de survivre – ici sur le bac reliant je ne sais plus où aux îles Lofoten je crois bien – j’avance ?

ici un des mouchoirs trois tas dans l’armoire chez Géraldine Queyrel (sculpture au point de Bayeux due à Christine Jeanney (lire ici) (ou ailleurs) –

du cinéma (chez madame Caroline Diaz) (Jean Desailly en plus ou moins fourbe, Françoise Dorléac en moins ou plus hôtesse de l’air – et cette peau douce…) – le cinéma, oui (illustrations aussi chez Lucien Suel pour ses poèmes express sublimes – forcément) (par exemple Barbara Loden dans son propre »Wanda »  (1972))

d’autres choses encore : ce rapprochement opéré par le Notulographe pour son invent’hairon  voit mal mais l’image de gauche est due à Maryse Hache (9 juillet 2011) dans son Orsay si paisible –  une image  de  Dario  Fo prise ici ou là : ça se suit,  ce n’est  sans doute pas sans raison

le rire, les clowns – des images aimées

Ah Mano Solo… il chante cette chanson magnifique « Les Gitans » cette merveille… et puis c’est une histoire qui finit mal -et celle de son père pire encore – mais on n’oublie pas pourtant le grand Duduche –

et Valentina Cortese, merveilleuse milanaise, actrice rappelle-toi « La nuit américaine » (re Truffaut comme quoi…) (elle s’en allait à l’été 19 -elle était de 23 quand même stuveux – à un moment ça va bien aussi) (elle aurait bien fait Norma j’ai l’impression) j’oublie, j’en termine avec cette plage du côté de la Floride (on espère que le fumier s’en ira des US – viré – salaud)

beaucoup d’images automatiques (ça ne change pas grand chose)  quelques merveilles du monde – et tenir et se battre. Pour finir cette image de Gênes, 2001.

Tenir. Et courage

 

 

 

 

une chanson


 

 

comme souvent poser ceci ici ou là je ne sais pas bien mais il y a quelque chose à faire, il fait séparer les supports, il faut faire attention aux commentaires – j’aime toujours cette maison (quelque chose du populaire, de la dignité, et de l’erreur de croire en quelque chose de vrai, ou de tenace, de fort combattant le temps – une poignée de cerises – une de ces maisons qui ont fait la fortune de l’ordure dont le nom renaît des cendres…) 

Il n’y a pas (malheureusement ?) que le cinéma dans la vie : j’ai cherché un moment où passait un film turc (Les Sœurs) mais impossible à trouver – j’ai dû me tromper: le film n’est programmé nulle part…  Dans le temps on lisait « l’officiel des spectacles » (mais pas pariscope – inutilement trop cher – pauvreté n’est pas vice – ce canard appartenait à filippachi) tout ça a dû disparaître (il faut 1que je pense à mes affaires – Aldo et Daniel sont dans les écritures, mais n’avancent guère – 2le travail m’a pris – 3mais j’ai mis au point une espèce de fiction pour l’atelier d’été, lequel atelier regroupe un certain nombre de scripteurs (comment nous nommer ?) et puisque c’est à distance – on dit en distanciel aujourd’hui – fuck off – serions-nous réduit à la fonction de téléscripteur ?) (ou trice donc ?) dont quatre sur cinq sont des femmes – elles sont aussi majoritaires dans le groupe des personnes humaines qui lisent des livres : ceci doit expliquer (?) cela – encore que des chiffres, des « majoritaires » (soit plus de la moitié (lequel mot indique parfois le nom de l’épouse) (le mariage, cette joliesse, les fleurs, les grains de riz, le blanc) (hein) on sache se défier) (et il le faut) – en tout cas, l’une des participantes (la ci-devant madame la trésorière de l’Air Nu) poursuivant son exercice m’a fait penser à cette si jolie chanson dont je retranscris ici les paroles (elle est bien aussi quand on l’entend) (ici) (492 421) pour donner à cette maison (je l’ai toujours située dans ce coin-là du pays)

(on voit ? le panneau indicateur (de quoi ?) flanqué dans le massif herbeux (la connerie humaine est toujours présente et agissante malgré ces images prises à la machine) l’image de 2008 est plus parlante

(j’ai repéré aussi l’adresse sur ce wtf gsv – on ne mord pas la main qui nous nourrit, c’est vrai mais ces entreprises nommées gafam quelle saloperie – aussi) une musique, un air, un emblème, une adresse.
Par chance, ou communication interstellaire ou cosmique, l’ami Dominique Hasselmann parle aujourd’hui des loups de Freud et de son homme – j’aime ces conjonctions (c’est la paranoïa, à l’œuvre je suppose)

 

 

 

il pleut sur Nantes
Donne moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare

Nantes m’était alors inconnue
Je n’y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage
Madame soyez au rendez-vous 
Vingt-cinq rue de la Grange-aux-Loups
Faites vite il y a peu d’espoir
Il a demandé à vous voir

À l’heure de sa dernière heure
Après bien des années d’errance
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence
Depuis qu’il s’en était allé
Longtemps je l’avais espéré
Ce vagabond ce disparu
Voilà qu’il m’était revenu

Vingt-cinq rue de la Grange-aux-Loups
Je m’en souviens du rendez-vous
Et j’ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d’un couloir

Assis près d’une cheminée
J’ai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche
Ils portaient l’habit du dimanche
Je n’ai pas posé de question
À ces étranges compagnons
J’ai rien dit mais à leurs regards
J’ai compris qu’il était trop tard

Pourtant j’étais au rendez-vous
Vingt-cinq rue de la Grange-aux-Loups
mais il ne m’a jamais revue
Il avait déjà disparu

Voilà tu la connais l’histoire
Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage
Et ce fut son dernier rivage
Il voulait avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu sans un je t’aime

Au chemin qui longe la mer
Couché dans le jardin de pierres
Je veux que tranquille il repose
Je l’ai couché dessous les roses
Mon père mon père

Il pleut sur Nantes
Et je me souviens
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin