Ah ben, j’ai l’air maligne
Je viens de jurer, d’égrener tous les mots vilains que connais, le temps de me calmer,
mais suis pas plus avancée.
Parce que je suis là sur le petit toit, au dessus de la terrasse
L’est bien en pente le toit, et j’oscille un peu… bon le chat lui n’est plus là, je crois qu’il a sauté
mais suis pas un chat, et de moins en moins
et voilà, suis là, bloquée
Me demande bien qui a fermé la trappe. Je croyais que j’étais seule, moi… tout le monde est parti, j’allais fermer. Qu’est ce qui m’a pris de vouloir sauver ce chat, suis bien incapable de sauver qui que ce soit, et même un chat. Et puis j’aime pas les chats.
En attendant c’est joli le ciel vu d’ici, et la dégringolade des toits et terrasse le long de la rue en pente.
Oui c’est joli… mais tu ne vas pas rester là ma fille
Il n’est pas très haut le petit édicule planté sur la terrasse, le chat a bien sauté, tu devrais… oui et tu te recevra mal, et puis suis pas très sure que la porte de la terrasse soit ouverte non plus.
Alors il y a l’arbre, sur le côté, mais l’est pas très près, suis pas Tarzan.
Je m’assieds sur le faîte, au dessus de la trappe, je regarde le ciel rouge pendant que l’humidité me transperce lentement
Je frissonne, je me secoue, j’enrage… et je baisse les yeux…
et lentement je prends conscience de ce petit filet de lumière qui le borde, à gauche.. j’avance la main, je n’y crois pas, mais ça se soulève.
Je me trompais de sens ou quelque chose de ce genre.
Je grimace un rire, je courbe la tête, je me glisse dans l’ouverture, je me retourne pour fermer le loquet
Je ne changerai jamais…