Doux-leurre

« Et à la fin, c’est toujours Blanche qui masse… »

Ca fait 13 jours que j’attends. La semaine dernière, au bout de quatre ou cinq, ça commençait à se calmer. Bien même. Alors j’en ai profité pour nettoyer mon bureau, bien même. J’ai de la place pour penser maintenant. Hélas, jeudi matin, alors que je me suis dit avant de le faire que je ne devrais pas, je suis partie avec mon sac à dos sur le dos. J’avais juste mis une tablette dedans, avec le livre acheté la veille dans la liseuse, « Légumes » par l’école Ferrandi. Depuis, je n’ai toujours pas lu le livre, et les douleurs sont revenues. Pas aussi fortes, mais elles m’ont encore réveillée la nuit. Et j’ai encore du demander un massage nocturne à Blanche, qui s’est exécuté presque sans broncher. D’ailleurs je vais de ce pas aller boire le breuvage immonde histoire de. Kh.

Ça fait deux jours qu’elles sont si bien revenues que j’en profite pour me fondre avec le sofa, mains repliées. Hier matin, quand même, je me suis levée et j’ai été faire à manger. J’ai épluché des pommes de terre, des carottes, des oignons, j’ai mis la viande à dorer avec les oignons, un peu trop longtemps, j’ai noyé d’eau une fois moins que d’habitude, j’en ai profité pour essayer les épices « Rabelais » trouvé il y a quelques mois dans la magasin du village d’en face. Pas trop non plus. Un espèce de Ras-el-hanout du coin quoi. Pas mauvais, et pour une fois salé correctement. Ni trop ni trop peu.

Ça fait deux jours que je n’ai toujours pas lu le livre « Légumes », 300 pages tout de même, il serait temps que je m’y mette, surtout que le stage commence le 02 décembre. Mais.

Mais il y a un texte, entre mes doigts et le clavier. Excuse ou pré-texte de plus ou de moins, cochez la bonne case.

Hier, je l’aurais bien écrit, mais j’avais vraiment trop mal. J’ai juste eu la force de faire à manger. Je n’ai même pas nettoyé ni rangé la cuisine comme je voulais le faire. Pour préparer mon « laboratoire d’expérience » en vue du passage des épreuves du diplôme auquel j’ai fini par m’inscrire, normalement administrativement correctement. J’ai pas eu de nouvelles tiens. Nope, pas de news de ce côté-là. On va laisser macérer, de toute façon, ce n’est pas un objectif final, juste un en passant. Quand je me suis inscrite au stage de trois semaines, la gentille personne de l’autre côté du téléphone m’a répondu : « vous savez, ce stage est validé comme unité d’enseignement permettant de passer le CAP cuisine… ». J’avais pas vraiment envisagé l’option, je voulais juste apprendre, un diplôme, j’en ai déjà un. Mais bon. Pourquoi pas essayer au moins.

Donc j’ai un peu tout le programme « pro » à mâcher, avaler et digérer d’ici mai 2025. Je le sais depuis mi-aôut, quelque chose dans le genre. Je savais que sortie de la Détente, il me faudrait un peu de temps pour me reposer. Je ne savais pas combien. Juste à la sortie, et alors que j’avais eu mal toute la saison, je me suis dit « bah, une semaine, ça devrait suffire ! ». Ben voyons. On en est à 13 jours, j’ai toujours mal, moins, mais j’ai toujours mal. Ca me réveille encore la nuit, pas toutes, mais au moins l’avant-dernière. Les bras tombent. Je vois bien que mes pouces, au repos, tombent plus que d’habitude. Comme s’ils dormaient. Je m’en sers comme de pouces somnambules. Les doigts, les coudes et les épaules sont quant à eux, à moitié réveillés.

J’ai même acheté un poisson entier, vidé quand même, et un poulet entier. Mais je ne sais pas pourquoi, ce n’est ni la viande, ni le poisson qui me font peur. Ce sont les légumes. J’en ai sérieusement une peur incroyable. Ca a fait rire les quelques véritables cuisiniers de pas sage à la Détente à qui on a un peu parlé du « projet ». L’un d’entre eux, vers la fin de la Détente, m’a même dit qu’il avait perdu les tendons d’une épaule déjà. J’ai retenu qu’il avait été prof en CFA, après avoir travaillé dans des étoilés comme dans des restaurants dits « traditionnels ».

J’ai eu mal aux deux épaules jusqu’aux pouces quasiment sans discontinuer depuis mi-juin. On est le 16 novembre. Au début de la saison, alors que ça fait aux moins deux d’entre elles que je le répète à qui veut ou ne veut pas l’entendre, que je vais faire la pâte à tarte moi-même. Car c’est le seul élément de la Détente qui n’était pas « maison », et que ça m’a toujours dérangé, malgré les écoutes belles-meriennes des émissions de radio qui déculpabilisent les cuisiniers sur la pâte feuilletée : « ils l’ont dit à la radio, la pâte feuilletée, c’est le seul élément qu’ils comprennent qui  ne soit pas maison ! ». Eux peut être. Moi, pas.

Alors je m’y suis mise dès avril. Mal, en regardant des vidéos, des tutos, j’ai fini par trouver La recette qui convenait au débit de la Détente. 7 à 8 tartes par jour en pleine saison, au moins 3 ou 4 en moyenne sur l’année. J’ai calculé, estimé, acheté les éléments, et j’ai pratiqué. Jusqu’à mi-juin. Car, comme d’habitude, ce que je n’avais pas mis en équation, c’est mon corps. Arrivé mi-juin, j’ai déclaré forfait. Si je continuais, je ne pourrais plus que faire la pâte, et encore pas jusqu’en novembre, j’en suis sûre. Et il fallait bien assurer les autres desserts que j’avais mis à la carte, un peu de pluche pour Blanche, le service de la journée, la plonge, etc.

Depuis, je n’ai pas retenté cette pâte à tarte feuilletée rapide. D’autant que, d’après mes calculs, pour gagner du temps, j’avais un peu grossi les quantités de départ, pour gagner du temps. J’en ai gagné. Mais rien ne se perd, rien ne se gagne Madame, tout se transforme. Depuis, j’entends comme une musique dans mes bras. Pas agréable, quoique, mais une musique quand même. Comme si chaque petit fil de tendon cassé faisait sonner sa vibration de toute façon, non pas de toute façon, mieux même. Comme si un violon avec la moitié des cordes coupées donnait du son uniquement par celles-ci. Je l’entends là, au moment où j’écris, mal installée sur ma chaise, mais mieux que d’habitude quand même. Que dit ce son ? C’est assez difficile à transcrire. Il dit quelque chose comme : « maintenant tu perçois, ne rate pas cette chance ». J’imagine qu’il faut un peu de pratique de la langue « douleur et souffrance » pour tenter une transcription, même partielle. J’ai du bol, même plusieurs, ça j’ai eu, assez pour tenter de.

Pour être tout-à-fait honnête, et même si je ne pourrais jamais faire la liste exhaustive de tous les facteurs nécessaires, au sens philosophique du terme « qui ne peut ni ne pas être ni être autrement », il y a quand même un élément crucial. Pour moi cet élément a un nom de référence : Blanche . Mais il peut varier selon les individus.

L’idée est surtout de se sentir assez « protégée » pour se laisser à autant d’auto-expérimentations que nécessaires pour atteindre un point de perception plus loin. Et à la fin, c’est toujours Blanche qui masse.

Bref, ce matin, en me levant, ayant toujours un peu moins mal que la veille, je me suis dit « allez, ponds moi ce foutu texte qu’on puisse passer à autre chose… ».

Comme je n’ai pas d’instruction, mais juste un mot en boucle dans ma tête depuis 2 ou 3 jours, je commence par l’étymologie. Je ne trouve pas ce que je veux, par contre je trouve son mot-couple, en tout K dans la langue française : souffrance. Je cherche un peu, mal, mais je cherche un peu, mal.

Dès la première googlérisation, je tombe dans les premiers résultats de recherche sur un article posté sur cairn. J’ai toujours plutôt tendance à faire confiance à ce site tout en me rappelant de vérifier les sources. Le titre de l’article est plutôt aguicheur pour moi à ce moment-là : « Souffrance et douleur : du latin au français… vers l’humain ! ».

Allez, hop, petit-dèj : je me mets à le déguster. Hop, arrêt première ligne : « Je ne suis pas nominaliste. Mais je sais qu’il n’existe pas de pensée sans mots et donc que… ». Ah ben oui mais non. Ca va pas le faire. Déjà une phrase qui commence par « je ne suis pas…mais… », voilà quoi, vous pouvez mettre ce que vous voulez dans les trois petits points, on sent le truc arriver. Donc « pas de pensée sans mot », je ne peux pas lire la suite, j’ai essayé, mais je suis revenue directe sur la première phrase. Nan, je peux pas.

Je me souviens m’être dit « ouh là, celui-là, je vais me le faire… », mais avec un peu de travail sur Soi depuis 5 ans, j’ai quand même réussi à glisser un peu d’espace entre la pensée et l’acte. Déjà, regarder qui est le monsieur, je ne le connais pas. Ah…prof à l’école des Chartes. Merdre. J’aime bien moua, l’école des Chartes. Même si je me souviens jamais très bien ce que c’est, je sais que c’est « important », l’école des Chartes. Bon, on va y aller mollot alors. Retentons la recherche « pensée sans mot » dans gogole, re-lien cairn, ouf, je suis soulagé, je clique : « Pour les neurologues, l’existence d’une pensée sans langage apparaît de jour en jour plus évidente et déterminante dans la vie mentale. ». Peut être le premier article datait-il un peu, ne pas juger, ne pas juger, chercher : Charlet, J. (2018) . Souffrance et douleur : du latin au français… vers l’humain ! Dans Pitaud, P. (dir.), Gérontologie : aux portes de la souffrance. ( p. 17 -28 ). Érès. https://doi.org/10.3917/eres.pitau.2018.01.0017. Arf, même pas, 2018, c’est po vieux ca. Et le deuxième ? Laplane, D. (2001) . La pensée sans langage. Études, Tome 394(3), 345-357. https://doi.org/10.3917/etu.943.0345. Arf. C’est pire, le deuxième est plus vieux que le premier.

En même temps, on va pas parler de révolution non plus, dès les 4emes et 5emes lignes : « La thèse ici défendue est qu’une pensée ne peut être complète sans l’intervention du langage, mais qu’elle existe largement préformée sur un mode non verbal et que le langage participe, de ce fait, à son parachèvement. ».

Parachèvement.

Je vais pas m’en sortir de mon violon aux cordes à moitié cassées ce matin…

Roh, ça se trouve les deux sources ne sont pas fiables épicétout.

Qu’est-ce-que je voulais dire déjà ?

Ah que j’ai moins mal, là, maintenant que j’ai écrit tout ça…

Doux-leurre(s).

Salon de T, Préquel 1,2

22/05/2024

Le pu et l’impur

Mercredi : apprendre à écouter sans n’entendre que soi.

Oh que je n’aime pas les mercredis. Apprendre à écouter l’autre, mais en plus sans n’entendre que soi ? Mais je veux bien moua, mais il est où le mode d’emploi ???

Comment peut-on entendre autre chose que soi avec le peu de moyens que la Nature a mis à notre disposition ? Les Zoreilles ? Les miennes sont petites et pas au même niveau si j’en crois le décalage entre mes deux branches de lunettes. Les Zyeux ? Je n’en ai plus qu’un qui fonctionne parait-il. Le goût ? je fume tellement que s’il me reste de quoi sentir quoi que ce soit, ça ne peut être que les saveurs les plus inconfortables. Le toucher ? Sérieusement, le toucher ? L’odorat ? je préfère encore y mettre toute la fumée de mes cigarettes que quelque autre odeur que ce soit.

Ouè, je suis de « mauvaise humeur ».

 

J’ai mal dormi, j’ai mal aimé, j’ai mal haï, j’ai mal quoi.

Hier matin, je me suis levée avec ça : « le pur et l’impur ». Sur le coup, ça me paraissait parfait. C’est là que je veux aller. C’est par là que. J’en suis sûre, persuadée, j’en ai l’intime conviction à défaut de toute autre intimité, et cætera. Avec a dans l’e, ou pied dans le plat.

Lors d’un de mes derniers rendez-vous avec mon directeur de recherches lors de la rédaction tardive de mon précieux, le mémoire de Master 2, je suis arrivé avec juste le titre de la troisième partie. Je le lui ai dit d’ailleurs, après avoir passé presque une heure sur les erreurs de rédaction des deux premières parties.

 » -je vous préviens, je n’ai que le titre de la troisième partie… »

La feuille, avec le titre en majuscule était noyée sous les autres. Je la recherche rapidement en essayant de ne pas perdre le fil des autres corrections, c’est qu’il me restait un mois pour terminer toute la rédaction du mémoire.

Il lit le titre. Je guette un peu sa réaction, je sais qu’il va y en avoir une, je fais rarement dans la fausse modestie.

« Ah ! »

Oui, ah ! comme il dit. Mais ce n’est qu’un titre, je n’ai rien d’autre pour le moment, en tout K pas sur papier.

« Je vous préviens, vous ne tournez pas sur le jeu de mots, hein ???!!! Vous le faites ???!!! », de mauvaise mémoire, mais c’était l’esprit de ses syllabes prononcées.

 » Oui, oui… « , puis je me suis remise aux corrections des deux premières parties. Peu après, le rendez-vous était terminé, je savais bien que tout n’avait pas pu être corrigé, d’ailleurs je lui lançais une dernière question avant de partir :

« Sur le passage sur Rudolf Steiner, je n’en fais pas plus hein ? »

Il n’utilisa que son corps, notamment les muscles de son visage, tous je crois bien, pour me répondre. Non. Pas plus. Surtout pas.

Le titre de la troisième partie : « La Faim de l’Innocence ».

J’ai toujours mis des majuscules partout, un reste d’enfance de l’est avec allemand deuxième langue peut être ?

Œillets ibériques et péninsulaires

 

 

 

de quelques images rattrapées pendant ces dix derniers jours – quelque chose pour que vive cette maison – comme quelque chose d’entendu : j’étais arrivé à la conclusion qu’il fallait reprendre un peu tout ce qui a été conçu, en faire un lot, un index, un historique, un récapitulatif, quelque chose de sérieux (« t’es sérieux là ? » s’enquièrent nos têtes blondes ou pas) – j’avais des choses à faire (Marseille, Péloponèse, B2TS – le reste, la lecture de la fin d’Almayer et de sa folie – une belle histoire triste abritée par une espèce de mangrove, rechercher Sambir et d’autres lieux – quelque chose comme une réminiscence du rivage des Syrtes, une ambiance de fantômes mais non pour le reste, tout reste à faire comme d’habitude – mais ces images parce que quelque chose de vrai s’est alors passé – j’avais vingt ans tu sais ce que c’est, des choses qu’on n’oublie pas – elles se sont passées mais on ne les a vécues que  de loin, peu, on avait autre chose à faire
¨Puis je me suis demandé, me souvenant d’avoir vu ce film Capitaines d’Avril (Maria de Medeiros, 1999) au forum des images,si je n’avais pas, par hasard, commis un billet sur ce film mais non. J’ai dû oublier, comme souvent – je suis pris par autre chose, souvent, quelque chose à dire et à montrer (à me montrer surtout) (mais je partage) et j’ai recommencé à m’en prendre sérieusement à ma façon de faire, un peu légère mais suivie, j’ai cessé d’attendre à un moment, je me suis dit qu’il était inutile de tenter de comprendre quelque chose à ce public comme on dit – il suffit de (se) donner dans ses actions, quelque chose de généreux peut-être mais arrimé à quelque chose d’éthique – je cherche toujours, sans trouver – lire voyager regarder saisir sentir – non, mais tant pis pour l’œuvre ou l’écrit ou le roman – tant pis mais garder la tête hors de l’eau et nager – quand même 

 

25/04/1974. LA REVOLUTION DES OEILLETS

déjà posée parce que c’est important – descendre l’avenue avec un œillet à la main (ce billet dédiée à l’amie lisboète qui se reconnaîtra) et ne pas tuer – ne pas mourir – comme une vague formidable – tu vois, je ne savais pas alors, certes je criai dans les rues « Stirner ! Proudhon! Bakounine Kropotkine Voline! » sur l’air des lampions, on s’était amusés déjà à chanter « Ah Debré si ta mère avait connu l’avortement » qui était d’un goût assez douteux deux ans plus tôt – on mettait sur nos têtes des entonnoirs – on riait parce qu’on avait déjà derrière nous la réalité de l’usine et la ferme et définitive volonté d’y échapper tout comme à l’armée – nos vies à mener

25/04/1974. LA REVOLUTION DES OEILLETS

nous n’avions pas l’âge de ces capitaines, mais presque – ils étaient nos aînés – ils refusaient l’Angola et le reste – et l’ordure (sans majuscule, non) salazar pourrie était morte, ne restait plus qu’à l’enterrer

Adelino Gomes (ancien journaliste qui a couvert les événements), montrant ses archives, au Largo do Carmo où s’est produite la Révolution.

j’ai volé ces images dans le canard, comme une espèce d’habitude,un modus operandi un genre de crime – j’ai (très souvent) ce que la vulgate de ce genre (policier ou hard boiled) intitule des scrupules de pucelle – nous vivons dans un monde désolé –

Détails de l’exposition célébrant le 25 Avril, au Musée GNR situé à Largo do Carmo.

détacher les portraits (mais les remplacer par d’autres ?) – nous vivons dans un monde absurde – nous ne savons pas, nous ne savons rien sinon que doit vivre la liberté – nous ne savons pas pourquoi, mais sans entrave et sans temps mort …- tu te souviens… et puis le temps s’oublie et passe

Adelino Gomes (ancien journaliste qui a couvert les événements), montrant ses archives, au Largo do Carmo où s’est produite la Révolution.

à un moment, le charme s’est rompu
à un moment je n’ai plus su comment faire pour revenir
alors j’ai regardé devant moi et j’ai continué, un pied devant l’autre
une image après l’autre

Groupe de personnes célébrant le 25 avril et rendant hommage à Vasco Correia et Natércia. La cérémonie comprenait le chant de « Grândola Vila Morena »

des fleurs et des chansons

des noms de personne (à ce moment-là tout le monde faisait le voyage de Lisbonne racontait, il me semble bien, la biographe de JiPé) – ces années-là – le monde et l’univers, ce moment-là où tout semblait possible – et peut-être tout l’était-il, tout comme aujourd’hui

je me souviens des livres de Lidia Jorge (tous, mais surtout Les Mémorables  chez Métailié, traduit en 2017 par Geneviève Leibrich)

– je ne me souviens plus, pourtant, mais j’ai à l’idée ce nom qui me revient mais qui n’a rien à voir – c’est au pays voisin, sous l’ordure franquiste (Castelo Branco c’est ce qui me vient) (en réalité Luis Carrero Blanco dont la Dodge Dart s’envola un 20 décembre au dessus des toits d’une officine jésuite (car le hasard n’existe pas) pour retomber dans le jardin d’icelle – le nouveau premier ministre en mourut, ainsi que son chauffeur et son aide de camp – quelque quatre mois avant…) – je me souviens

 

Le salon de T Episode 3,12

 

Dimanche : dépasser l’orgueil, la vanité et la susceptibilité pour trouver l’altruisme.

« Mais faire tout un livre d’un seul de ces textes, ça va pas être facile… ». Nope. Qu’est-ce-que ça donnerait, un livre écrit par un fantôme d’enfant de 10 ans, un livre de recettes inversées à la tangente amorale, et un troisième de culture transversalement pseudo et scientifique ? Et si j’entourais le tout d’un petit conte science-fictionnel… ? Après tout, personne ne s’en plaindrait, à part moi « je » veux dire.

 

 

 

Andalousie

Je me souviens, les prairies bordées de cactus

Je vais pas trembler devant ce pantin

Ce minus

Je vais l’attraper, lui et son chapeau

Les faire tourner comme un soleil

Ce soir, la femme du torero

Dormira sur ses deux oreilles

 

Je me souviens avoir entendu, il y a longtemps, l’histoire du drapeau espagnol, racontée par un étudiant en espagnol de la fac d’Aix I en une phrase sans verbe: « le rouge pour le sang, le jaune pour l’or. » J’ai encore un bout de ce que j’ai ressenti là, au fonds. Mais comment l’écrire ?

Je me souviens, les prairies bordées de cactus. Je vais pas trembler devant ce pantin, ce minus. 

J’aurais pu passer quelques heures, comme je le fais parfois, à faire « des recherches » sur ce drapeau afin de revenir le démonter correctement, dans les règles.

Je vais l’attraper, lui et son chapeau, Les faire tourner comme un soleil…

Mais ce que j’ai ressenti était ce que je cherchais, et je l’avais déjà trouvé. J’étais à la fois fascinée et dégoûtée par ce miel sonore coulé dans mes deux oreilles.

Ce soir, la femme du torero, Dormira sur ses deux oreilles.

Des images, tout de suite, de sang et d’or, révélées, j’étais Le Réceptacle de quelque chose.

 

Est-ce que ce monde est sérieux?

Certes, certes. Au temps qu’il le peut.

Est-ce que ce monde est sérieux?

 

Qu’un territoire donne à quoi que ce soit comme de l’adn une saveur particulière, non je ne crois plus ni au père noël, ni aux nations. Mais. Peut être est-ce parce que je n’ai pas grandi là exactement où je suis née que je cherche n’importe quelle part infinitésimale de racine à laquelle me raccrocher ? Va s’avoir.

dispersion #23

 

 

 

il y a toujours ce sentiment qui s’impose, celui de ne rien faire de tenu – celui de toujours aller ailleurs, ne pas s’attacher à élaborer un VRAI travail d’écriture – et la multiplication des livres (à quoi bon en ajouter un autre) – (et la pourriture des produits dérivés (comme cette chemise odieuse où on a fait broder une citation, reprise dans le cahier par un écrivain, obscène, décomplexé, indigne) la rue où siège cette entreprise (corporate) intitulée du patronyme de la famille : c’est pire encore que le reste, cette connivence institutionnelle et municipale) – à quoi bon des images encore ? Je voulais dans cette maison poser une image  de Michel Ciment qui vient de disparaître

qui parlait, parlait – drôle de mec – j’étais hier dans une librairie de cinéma, du côté du Panthéon, cherchant son livre (il n’y était pas – autobio plus ou moins –  la libraire avait autre chose à faire – j’ai bien demandé mais non, ça ne répondait pas : ça m’a fait penser à ces affaires cahiers/positif je n’ai pas insisté) – je m’en suis (un peu) amusé

parce qu’il faut les associer – lui et Stanley – parler, lire, voir, écrire – je me suis souvenu de cette fois, il n’y a pas si longtemps, où il descendait de l’ascenseur de la tour Montparnasse, j’y entrai, je l’ai croisé, tendu la main « bonjour monsieur Ciment » m’a regardé sans me connaître, l’a prise « bonjour »  le regard questionnant, « j’étais un de vos élèves en anglais en fac… » « ah bon ? comment allez-vous ? » oui, plus de quarante ans de ça, certes – je suis monté, j’allai rejoindre mon amie qui décernait un prix – il venait d’aller la voir – cette image de lui – le cinéma, oui 

alors cette merveille (Martine Carol, dans Lola Montès – magique merveille) ou encore

Meryl Streep telle qu’en elle-même – merveille magique – des gens, des acteurs

(Gene Wilder dans le Frankenstein Junior mis en scène par Mel Brooks) le rire aussi – celui un peu plus discret (et peut-être plus amer, aussi) de Billy Wilder

(j’aime bien le chapeau, comme le suivant)

Gary Cooper (je crois dans L’extravagant Mister Deeds (Frank Capra, 1936)) tellement drôle aussi, charmant, dupé trahi mais s’en sortant par sa morale et son éthique (c’est tout moi, ça) – le cinéma, mais aussi la musique

oh Tina (Turner)… et Glenn (Gould) aussi (avec le réalisateur Bruno Monsaingeon, qui a été aussi le traducteur des écrits du pianiste)

et Jean-Louis (Murat)

ah oui, l’écriture… Ici Deborah (Levy) – est-ce qu’on perçoit comme elle aime rire ?

et pour finir, celui-là, seul au désert (enfin presque seul – il faut bien que l’image soit prise…) Théodore (Monod) on le dirait en train d’écrire sur son nino – mais non. Non. (on ne peut pas mieux finir)

 

dispersion, un feuilleton dans la maison[s]

 

LILDS

 

 

 

 

Il s’agit d’un diptyque – la maison en est témoin –  un autre chef d’état – un autre état – un des états du monde (ici le Brésil, 214 millions d’habitants) (là-bas la Turquie, 85 millions) – un des BRICS (ils appellent ça le sud global, plus ou moins – les blocs…) (la guerre) LILDS (Luis Inacio Lula Da Silva) a été porté au pouvoir le premier janvier  de cette année (la déstabilisation à la fucking DT45 a été tentée par le précédent au poste (je ne le nomme pas ici) mais ça n’a pas marché (le type s’était exilé à… Miami)  – or donc on ne peut pas parler sans cesse de guerre : parlons d’amour si tu veux… LILDS a été foutu en prison puis en est sorti – nettoyé des soupçons qui pesaient sur lui (comme sur la précédente – Dilma Rousseff – qui avait été, elle aussi, salie par quelque propagande ou agissements – le vrai est difficile à discerner du faux – les affaires du monde – dès son arrivée au pouvoir, LILDS a nommé Dilma Rousseff à la présidence de la Nouvelle banque de développement, la banque des BRICS…) – il est deux fois veuf – il rencontre lors d’un meeting (dit une feuille ou une autre) une militante, une certaine Rosangela Da Silva, ils s’épouseront en mai 2022 – il y a une image de l’événement plus bas – elle devient par là première dame du Brésil (ce titre n’existe pas), Lula est président, marié (en troisième noce, donc) à celle qu’on surnomme Janja. Une histoire du monde (on pense à Evita Peron, évidemment; on pense aussi à Kamala Harris, vice présidente des US). En quelque sorte, ce sont là des photos de famille… Place aux images, aux légendes aseptisées des agences de presse.

 

1° janvier 2023 investiture de LILDS (Janja en tenue sable à l’extrême gauche (vue d’ici – elle tient un clebs en laisse – mise en scène d’elle-même) du groupe qui gravit  les escaliers)

Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) is welcomed by indigenous Brazilian leader and environmentalist Raoni Metuktire, known as Chief Raoni (3-L) and other community representatives that will hand him the presidential sash, as Brazil’s First Lady Rosangela da Silva takes their dog « Resistencia » by the leash, at Planalto Palace after his inauguration ceremony at the National Congress, in Brasilia, on January 1, 2023. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by Sergio Lima / AFP)
Le nouveau président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) est accueilli par le leader indigène brésilien et environnementaliste Raoni Metuktire, connu sous le nom de chef Raoni (3-L) et d'autres représentants de la communauté qui lui remettront l'écharpe présidentielle, en tant que Première dame du Brésil Rosangela da Silva prend son chien "Resistencia" en laisse, au Palais du Planalto après sa cérémonie d'investiture au Congrès national, à Brasilia, le 1er janvier 2023. Lula da Silva, un gauchiste de 77 ans qui a déjà été président du Le Brésil de 2003 à 2010 prend ses fonctions pour la troisième fois avec une grande inauguration à Brasilia. (Photo de Sergio Lima / AFP)

1° janvier 2023 (investiture LILDS)

Luiz Inacio Lula da Silva stands next to Indigenous leader Cacique Raoni at the Planalto Palace after he was sworn in as new president in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)
Luiz Inacio Lula da Silva se tient à côté du leader indigène Cacique Raoni au Palais du Planalto après sa prestation de serment en tant que nouveau président à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)

1° Janvier 2023

Firefighters spray water over supporters of Luiz Inacio Lula da Silva gathering to attend his inauguration as new president outside the Planalto presidential palace in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Des pompiers pulvérisent de l'eau sur les partisans de Luiz Inacio Lula da Silva rassemblés pour assister à son investiture en tant que nouveau président devant le palais présidentiel du Planalto à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)

1°Janvier 2023 – élection de LILDS (Janja dans l’ombre…)

Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (C) gestures as he stands beside new Vice President Geraldo Alckmin and their wives, First Lady Rosangela da Silva and Maria Lucia Ribeiro Alckmin, during his induction ceremony at Planalto Palace in Brasilia on January 1, 2023, after his inauguration ceremony. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by CARL DE SOUZA / AFP)

 

29 décembre 2022 – LILDS élu

Sonia Guajajara, appointed by Brazil’s President-elect Luiz Inacio Lula da Silva as the future Minister of Indigenous Peoples, gestures during a press conference at the transitional government building in Brasilia, on December 29, 2022. (Photo by EVARISTO SA / AFP)
Sonia Guajajara, nommée par le président élu du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva comme futur ministre des Peuples autochtones, fait des gestes lors d'une conférence de presse au bâtiment du gouvernement de transition à Brasilia, le 29 décembre 2022. (Photo par EVARISTO SA / AFP)

 

18 mai 2022  (mariage de Janja avec LILDS) (« cérémonie à caractère politique » note judicieusement la légende)

In this photo released by the 2022 campaign press office of Luiz Inacio Lula da Silva, Brazil’s former president Luiz Inacio Lula da Silva, left, and sociologist Rosangela Silva get married in Sao Paulo Brazil, Wednesday, May 18, 2022. Brazil’s former president and front-runner for October’s elections Da Silva got married in a ceremony that had a political touch as he seeks to return to the office he held between 2003 and 2010. (Ricardo Stuckert/Lula 2022 Campaign Press Office via AP)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)

 

11 septembre 2019

Curitiba, Paraná, Brazil, September 11, 2019:
Luiz Inacio Lula da Silva former president of Brazil during an interview with Le Monde at the Federal Police building in Curitiba.
Lula has been serving a sentence in the Paraná prison since April 7, 2018. When he was arrested by order of Judge Sergio Moro under the Lava Jato operation.
Photo: Avener Prado / Le Monde
Curitiba, Paraná, Brésil, 11 septembre 2019 :
Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président du Brésil, lors d'un entretien avec Le Monde au siège de la police fédérale à Curitiba.
Lula purge une peine dans la prison de Paraná depuis le 7 avril 2018. Il a été arrêté sur ordre du juge Sergio Moro dans le cadre de l'opération Lava Jato.
Photo : Avener Prado / Le Monde

7 Novembre 2019

Supporters of jailed former President Luiz Inacio Lula da Silva, celebrate a Supreme Court decision that may free Da Silva, outside Brazil’s Supreme Court, in Brasilia, Brazil, Thursday, Nov. 7, 2019. Brazil’s top court has reached a narrow decision that could release almost 5,000 inmates that are still appealing their convictions, including Da Silva. The country’s Supreme Court decided by 6 votes to 5 on Thursday that a person can only be jailed after all appeals to high courts have been exhausted. (AP Photo/Eraldo Peres)
Les partisans de l'ancien président emprisonné Luiz Inacio Lula da Silva célèbrent une décision de la Cour suprême qui pourrait libérer Da Silva, devant la Cour suprême du Brésil, à Brasilia, au Brésil, le jeudi 7 novembre 2019. Le plus haut tribunal du Brésil a rendu une décision étroite qui pourrait libérer près de 5 000 détenus qui font toujours appel de leur condamnation, dont Da Silva. La Cour suprême du pays a décidé jeudi, par 6 voix contre 5, qu'une personne ne peut être emprisonnée qu'après épuisement de tous les recours devant les hautes cours. (Photo AP/Eraldo Peres

8 novembre 2018 sortie de prison (posture LILDS) (Janja (derrière lui, lunettes) n’est encore que sa « petite amie »)

Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks to supporters next to his gilfriend Rosangela da Silva (R) after leaving the Federal Police Headquarters, where he was serving a sentence for corruption and money laundering, in Curitiba, Parana State, Brazil, on November 8, 2019. A judge in Brazil on Friday authorized the release of ex-president Luiz Inacio Lula da Silva, after a Supreme Court ruling paved the way for thousands of convicts to be freed. / AFP / CARL DE SOUZA
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'adresse à ses partisans aux côtés de sa petite amie Rosangela da Silva (à droite) après avoir quitté le siège de la police fédérale, où il purgeait une peine pour corruption et blanchiment d'argent, à Curitiba, dans l'État de Parana, au Brésil, en novembre. 8 janvier 2019. Un juge brésilien a autorisé vendredi la libération de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, après qu'un arrêt de la Cour suprême a ouvert la voie à la libération de milliers de condamnés. /AFP/CARL DE SOUZA

Une autre image du même jour (peut-être plus peuple) (très souriante, à l’arrière plan, en blanc, Gleisi Hoffmann présidente du parti des travailleurs (PT) et, un temps, « n plus un » de Janja)

 

28 mars 2018 – campagne (posture LILDS)

Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks during a rally in Curitiba, Brazil, March 28, 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors d'un rassemblement à Curitiba, au Brésil, le 28 mars 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer

l’autre (immonde) camp
3 avril 2018 – groupe (pitoyable) de pression contre LILDS

A demonstrator dressed as Batman holds a sign that says in Portuguese: « Lula in prison! » during a protest against Brazil’s former President Luiz Inacio Lula da Silva on Copacabana beach in Rio de Janeiro, Brazil, Tuesday, April 3, 2018. Brazil’s attorney general urged the country’s top court to reject a request by da Silva to stay out of prison while he appeals a corruption conviction, one day before the court is expected to make a decision. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Un manifestant habillé en Batman tient une pancarte qui dit en portugais : "Lula en prison !" lors d'une manifestation contre l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, au Brésil, le mardi 3 avril 2018. Le procureur général du Brésil a exhorté le plus haut tribunal du pays à rejeter une demande de da Silva de rester en dehors de la prison tout en il fait appel d'une condamnation pour corruption, un jour avant que le tribunal ne prenne une décision. (Photo AP/Silvia Izquierdo)

 

24 juillet 2022

RIO DE JANEIRO, BRAZIL – JULY 24: Michelle Bolsonaro speaks during the Liberal Party (PL) national convention where President of Brazil Jair Bolsonaro was officially appointed as candidate for re-election at Maracanazinho gymnasium on July 24, 2022 in Rio de Janeiro, Brazil. Brazil’s presidential elections will be held on October 2.
RIO DE JANEIRO, BRÉSIL - JUILLET 24 : Michelle Bolsonaro s'exprime lors de la convention nationale du Parti libéral (PL) où le président du Brésil Jair Bolsonaro a été officiellement nommé candidat à la réélection au gymnase Maracanazinho le 24 juillet 2022 à Rio de Janeiro, Brésil . Les élections présidentielles brésiliennes auront lieu le 2 octobre.

13 août 2022-  ignobles

Rio de Janeiro’s Governor Claudio Castro (L) sings to Brazilian President Jair Bolsonaro and First Lady Michelle Bolsonaro during the March for Jesus Christ event in Rio de Janeiro, Brazil, on August 13, 2022.
Le gouverneur de Rio de Janeiro, Claudio Castro (à gauche), chante devant le président brésilien Jair Bolsonaro et la première dame Michelle Bolsonaro lors de la Marche pour Jésus-Christ à Rio de Janeiro, au Brésil, le 13 août 2022.

 

wtf RTE

 

 

 

Il s’agira de deux billets, l’un après l’autre (ils n’ont à voir l’un avec l’autre que dans la forme – évidemment, on préférera le deuxième) – ça paraît le mercredi, normalement comme pour la sortie des films de cinéma (je suis en retard, comme le lapin blanc) – ce n’est pas vraiment un amusement (ça en a l’air et peut-être un peu la façon), ça peut ressembler à de la dispersion – ce n’est qu’un carnet, dans lequel, chaque jour, je dépose une ou deux images – depuis un an – ça se termine (à un moment je ferai les comptes – à un autre, une onomastique des personnes ou personnages ou apparitions fantômes goules ou sphinges qui se matérialisent un peu dans ces représentations – des images – je ne tiens pas à justifier la présence de celui d’ici, non plus que celle, prochaine, du suivant – ce sont des chefs d’état, et, il n’y a pas de doute là-dessus, gens élus (au siècle dernier il y en eut aussi tout autant pour être élus puis par exemple, pendu par les pieds ou, autre exemple, suicidé en bunker) : celui d’aujourd’hui est de ce genre – celui de la semaine prochaine, non – il s’agit de suivre sur les images produites (cette production n’est pas une réalisation : très souvent ce sont des images émanant d’agences de presse qu’on pose là pour illustrer quelque actualité) images publiées donc par le quotidien « le monde » – dans les articles, des liens renvoient à d’autres articles, eux-mêmes illustrés et légendés. J’ai suivi ces liens, pris les images, une fois deux fois trois fois. Guère plus parce que le temps passant, et les articles vers lesquels on est renvoyés étant plus anciens, ces images disparaissent des articles recensés en archive (le quotidien de référence paraissant vers treize heures vendu à la criée sur la rue du 4 Septembre/Réaumur par des Pakistanais ou autres n’a posé qu’il y a peu des images photographiques dans ses colonnes).
Il faut mettre en évidence les conditions de production de ces images, il faudrait.
Une première exploration : le président de la république de Turquie (laquelle a tapé le siècle avant hier). Les images sont légendées par l’agence elle-même le plus souvent; je fais apparaître cette légende et la traduction (mot à mot – bêtement, puisqu’elle est due à g.trad). Je ne sais pas ce que cela donnera. J’ai intitulé ce procédé dans le carnet « étude de cas » mais ne l’ai suivi qu’à deux ou trois reprises, plus pour un événement particulier qu’un personnage (à propos notamment de la réélection du wtf autocrate en mai).
Ce travail fait donc partie d’autre chose, qui dessinerait  probablement un portrait du personnage en question. Je pose les images dans l’ordre dans lequel je les ai trouvées, rétroactivement sans doute – peut-être les reclasserais-je chronologiquement. Et dire qu’il s’git d’un ancien joueur de football, tu vois ça…

 

  1. 1°octobre 2023 (bleu/cravate rouge/renfrogné)
Turkey’s President Tayyip Erdogan reviews a guard of honour as he attends the reopening of the Turkish parliament after the summer recess in Ankara, Turkey, October 1, 2023. Murat Cetinmuhurdar/PPO/Handout via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY. NO RESALES. NO ARCHIVES
Le président turc Tayyip Erdogan passe en revue une garde d'honneur alors qu'il assiste à la réouverture du Parlement turc après les vacances d'été à Ankara, Turquie, le 1er octobre 2023. Murat Cetinmuhurdar/PPO/document via REUTERS CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D'ARCHIVES

2. 30 mai 2015 (vedette show/rouge – sous texte d’échafaudage)

Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan delivers a speech during a rally to commemorate the anniversary of the city’s conquest by the Ottoman Turks, Istanbul, Turkey, Saturday, May 30, 2015. The Justice and Development Party (AKP), which has been ruling Turkey since 2002, is running in the upcoming general elections which are to be held on June 7, 2015, where approximately 56 million Turkish voters are eligible to cast their ballots to elect the 550 members of the Grand National Assembly. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors d'un rassemblement pour commémorer l'anniversaire de la conquête de la ville par les Turcs ottomans, à Istanbul, en Turquie, le samedi 30 mai 2015. Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie depuis 2002, est en lice pour les prochaines élections générales qui auront lieu le 7 juin 2015, où environ 56 millions d'électeurs turcs pourront voter pour élire les 550 membres de la Grande Assemblée nationale. (Photo AP/Lefteris Pitarakis)

3. le 30 mai 2015 (rouge/moustaches/Emine)

Turkish President Tayyip Erdogan, accompanied by his wife Emine Erdogan (L), greets his supporters as he arrives at the a ceremony to mark the 562nd anniversary of the conquest of the city by the Ottoman Turks, in Istanbul, Turkey, May 30, 2015. REUTERS/Murad Sezer
Le président turc Tayyip Erdogan, accompagné de son épouse Emine Erdogan (à gauche), salue ses partisans à son arrivée à la cérémonie marquant le 562e anniversaire de la conquête de la ville par les Turcs ottomans, à Istanbul, Turquie, le 30 mai 2015. . REUTERS/Murad Sezer

4. le 8 Mai 2023 (campagne)

A poster of Turkish President and People’s Alliance’s presidential candidate Recep Tayyip Erdogan, left, on a truck near to an election poster of Turkish CHP party leader and Nation Alliance’s presidential candidate Kemal Kilicdaroglu in Istanbul, Turkey, Monday, May 8, 2023. (AP Photo/Khalil Hamra)
Une affiche du président turc et candidat à la présidence de l'Alliance du peuple, Recep Tayyip Erdogan, à gauche, sur un camion à proximité d'une affiche électorale du chef du parti turc CHP et candidat à la présidentielle de l'Alliance des nations, Kemal Kilicdaroglu, à Istanbul, Turquie, le lundi 8 mai 2023. (AP Photo/Khalil Hamra)

5. le 14 décembre 2022(autocratie/fleurs/drapeau)(cravates)

6. le 28 octobre 2023 (show/drapeau/écharpe)

Turkish President Recep Tayyip Erdogan, speaks to the attendees during a rally to show their solidarity with the Palestinians, in Istanbul, Turkey, Saturday, Oct. 28, 2023. (AP Photo/Emrah Gurel)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'adresse aux participants lors d'un rassemblement pour montrer leur solidarité avec les Palestiniens, à Istanbul, Turquie, le samedi 28 octobre 2023. (AP Photo/Emrah Gurel)

7. début septembre 2023 (subordonné.es/MKA/drapeaux)

la légende dit « Hakan Fidan ministre turc des affaires étrangères, devant des portraits de Mustapha Kémal (à gauche) et RTE (à droite) » (je ne parviens pas à lire le copyright)

8. le 9 juin 2023 (siubordonné.es/MKA/Drapeau/banque)

9. le 31 mai 2019 (sourire déchiré)

Affiche de propagande de Recep, Tayyip Erdogan, durant l’élections municipales en Turquie, le 31 mars 2019. Istanbul 2019. ©Nicolas Righetti/Lundi13.ch Propaganda poster of Recep, Tayyip Erdogan, during the municipal elections in Turkey, March 31, 2019. Istanbul 2019.

10.  sans légende – statue de Mustapha Kémal dit Atatürk (père de la Turquie)(MKA) (vers 1880 – 1938) quelque part sur une île (musée à sa gloire) (ah oui quand même) face à Istanbul (au loin)

 

11. sans date non plus (et presque sans légende – sans doute une espèce de calicot froissé) (campagne)

Recep Tayyip Erdoğan Dans le quartier de Karakoÿ. Istanbul.

12. 28 mai 2023 (en campagne – show noir)

Turkish President Tayyip Erdogan addresses his supporters following early exit poll results for the second round of the presidential election in Istanbul, Turkey May 28, 2023. REUTERS/Murad Sezer TPX IMAGES OF THE DAY
Le président turc Tayyip Erdogan s'adresse à ses partisans à la suite des résultats anticipés des sondages de sortie du deuxième tour de l'élection présidentielle à Istanbul, Turquie le 28 mai 2023. REUTERS/Murad Sezer IMAGES TPX DU JOUR

13. 4 septembre 2023 (bal des hypocrites)

Russian President Vladimir Putin and Turkish President Tayyip Erdogan bid farewell after their talks in Sochi, Russia, September 4, 2023. Sputnik/Sergei Karpukhin/Pool via REUTERS ATTENTION EDITORS – THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY.
Le président russe Vladimir Poutine et le président turc Tayyip Erdogan ont fait leurs adieux après leurs entretiens à Sotchi, Russie, le 4 septembre 2023. Spoutnik/Sergei Karpukhin/Pool via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS - CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS.

14. 25 octobre 2023

An image of Mustafa Kemal Ataturk, hangs next to a national flag over Istiklal Street, in Istanbul, Turkey, Wednesday, Oct. 25, 2023. The Turkish Republic, founded from the ruins of the Ottoman Empire by the national independence hero Mustafa Kemal Ataturk, turns 100 on Oct. 29. Ataturk established a Western-facing secular republic modeled on the great powers of the time, ushering in radical reforms that abolished the caliphate, replaced the Arabic script with the Roman alphabet, gave women the vote and adopted European laws and codes. (AP Photo/Emrah Gurel)
Une image de Mustafa Kemal Ataturk est accrochée à côté d'un drapeau national sur la rue Istiklal, à Istanbul, Turquie, le mercredi 25 octobre 2023. La République turque, fondée sur les ruines de l'Empire ottoman par le héros de l'indépendance nationale Mustafa Kemal Ataturk , fêtera ses 100 ans le 29 octobre. Atatürk a établi une république laïque tournée vers l'Occident, sur le modèle des grandes puissances de l'époque, ouvrant la voie à des réformes radicales qui ont aboli le califat, remplacé l'écriture arabe par l'alphabet romain, donné le droit de vote aux femmes et adopté l'Union européenne. lois et codes. (Photo AP/Emrah Gurel)

15. 25 octobre 2023 (drapeau/MKA)

TOPSHOT – Mukkades Kokeralp Cirak, an 85 years old a fan of Mustafa Kemal Ataturk, poses in front of a portrait of Ataturk outside her house in Edirne, western Turkey, on October 25, 2023. (Photo by Ozan KOSE / AFP)
TOPSHOT - Mukkades Kokeralp Cirak, 85 ans, fan de Mustafa Kemal Ataturk, pose devant un portrait d'Ataturk devant sa maison à Edirne, dans l'ouest de la Turquie, le 25 octobre 2023. (Photo d'Ozan KOSE / AFP)

dispersion #22

 

 

attends on en est où ?
qui en a quelque chose à faire ? non mais nulle part – il y a des initiatives, ici on ne parle qu’avec des images – parfois j’ai l’impression de me tromper moi-même, de ne parler qu’à des murs vides, alors il me faut les orner, rendre un peu plus gaie cette maison standard – mainstream – d’ailleurs je crois que la fortune de la première fortune du monde (tu vois qui ? fucking mercipatron) s’est bâtie sur ce genre de construction périssable en vingt ans invendable mais qu’est-ce que ça peut faire ? la nouveauté de ce monde doit être mobile, flexible, performante et nomade – quand même, quelle belle définition de notre genre, espèce, sorte catégorie – notre humanité (c’est tout oui ?) – en vrai tout va bien, les stocks commencent à s’épuiser, il va falloir les renouveler, et donc les affaires sont comme à leur habitude, ce qu’elles sont, il y a le marché et sa main invisible, les armées et leurs serviteurs (moins serviteuses, certes sans doute peut-être) et pour le reste – pains/jeux – c’est aux canons que sert notre chair (il y a un truc qui m’échappe : le moment, le présent, ici, maintenant, la planète le gulf stream les arbres et l’autoroute 69 – je me souviens du 61 (c’est un ou une autoroute – une auto plus une route donnerait un ? ) Non, rien. Pardon, je me disperse

Ca commence un peu durement – mais comme on est le 18 octobre et que cette date suit, comme d’habitude c’est vrai, celle du 17, c’est une espèce d’hommage : Vincent Lacoste qui interprète Fernand Iveton (dans De nos frères blessés, Hélier Cisterne, 2020)

c’est que c’est quand même la guerre – celle menée par et contre – cataclysme mais tellement normale (qu’est-ce que la norme hein) – j’avance, je mets mes pas dans les pas de celles et ceux qui me précèdent – 

le cinéma, l’écran l’oubli – j’ai tant aimé le cinéma – non mais toujours oui

ce sourire d’Anna (Mamma Roma, Pier Paolo Pasolini, 1962) (à soixante ans d’ici…) et l’air décidé de celui qui joue le rôle de son fils (Ettore Garofalo) (non, ça n’a rien de tellement drôle…) et puis nœud pap’ et cibiche (John Cassavetes)

peut-être dans le film de Roman Polanski – peut-être Rosemary’s baby  (1968) – ou peut-être est-il trop âgé ? – pas certain – continûment la ronde

des images (La Ronde, Max Ophüls, 1950) cette Danielle Darrieux et ce Daniel Gélin (ces années-là, Maria Schneider je me souviens) et puis encore tout pour la musique

Michel Legrand à l’époque de Cléo – les claviers aux verres – tout pour la musique

le cabaret, les nuits – la vie ? ah bah (Suzy Solidor…) – et les rires aussi

Toto l’idole de Naples (avec Maradona, certes) (mais en vrai la comédie me plaît moins que le drame – sans doute quelque chose de personnel) et cette auteure majestueuse

Toni Morrison – et ces autres, là

(de gauche à droite, dit la légende, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Claude Mauriac, Jérôme Lindon, Robert Pinget, Samuel Bekett, Nathalie Sarraute et Caude Ollier) (la légende…) (huit garçon, une fille… – tout un nouveau roman, pratiquement) je continue mais la mélancolie tu sais comme une espèce de maladie, quand même et puis

la militance 
et puis, juste là maintenant, Fariba libérée

alors le cinéma… non, écoute ça ne fait rien, des images encore par exemple celle-ci – formidablement

ces gens-là, seulement eux – peuple sans doute – communications – publicité – je ne sais pas, parfois juste une image…

chapeau noir, c’st Maigret (Pierre Renoir), à gauche Else (Winna Winfried), à droite Lucas (Georges Térof) (La nuit du carrefour, Jean Renoir, 1932) (près d’un siècle…) et pour finir

debout gauche cadre, Peter Bogdanovitch au mégaphone, à droite assis, Orson Welles. Au milieu, cinq techniciens

Pour faire valoir ce que de droit ?

Continuer.

 

 

dispersion, une série illustrée de la maison[s]témoin

dispersion #21

 

 

 

toutes ces personnalités, tous ces portraits, ces sourires, cette joie de vivre, oublier s’il te plaît oublier la réalité des choses pour que n’en garder que la beauté (celle des images, celle des représentations) (pour oublier le monde tel qu’il est)

tout à droite, c’est Alba, la sœur d’Alice Rohrwacher qui réalise ce film merveilleux- Les Merveilles (2014) – même si le cinéma est une industrie, il reste quelque chose de l’art chez certain.es – on les aime sans doute pour ça – longtemps chez Lucien, je commentais ses magnifiques poèmes-express (ils vont paraître dans un beau livre) en les intégrant par le cinéma – j’aimais ces commentaires – ou des chanteuses : ici Angèle (van Laeken) (dite Angèle – extra)

juste une galerie de portraits, des actrices comme Barbara Sukova dans Les années de plomb (Margarethe Von Trotta, 1981) (ce serait plutôt Les cieux plombés ) (ou alors est-ce Jutta Lampe qui joue la rebelle ? j’ai un peu de difficulté à la reconnaître)

bien beau film (Lion d’or, Venise, 1986) – ou ici Bouli et ses tatouages (je l’aime beaucoup)on marche dans les rues et on croise des milliers de personnes – ici Cillian Murphy dans le rôle(Le vent se lève, Ken Loach 2006, Palme d’or Cannes 2006) cette décision dans la marche en avant (on partage – sans doute avec moins de force) (c’est l’âge)

danser un peu (Certains l’aiment chaud, Billy Wilder, 1959) – discuter le coup

(Pompide entre Malraux et Chaban-Delmas,1963) (c’est pas du cinéma) (la clope, oui) et puis Dana Andrews

probablement dans Laura (Otto Preminger, 1944) un peu trop amidonné sans doute (mais c’était la guerre, tu comprends) – pour presque finir Igor Stravinski (tu te souviens Nougaro il se peut que je couve un Igor Stravinski dans son Paris Mai formidable)

et pour finir cet épisode (ça ne devrait jamais finir, cette dispersion)

la pluie ? mais quelle importance, puisqu’on s’aime… (Gene Kelly dans Chantons sous la pluie, lui et Stanley Donnen – plutôt l’inverse –  1952)

dispersion #20

 

 

 

on commence à être un peu perdus – ça n’a pas non plus de qualité encyclopédique – la qualité qu’on reconnaîtrait à la série serait de distraire (du travail, des ennuis, des disparitions, des horreurs et de tant et tant de turpitudes). Distraire et se disperser (le projet TS2M attendra un peu d’autant qu’il semble en pause (on a l’habitude) – disperser et se distraire – au moment où j’écris et dispose ces images trouvées volées triées répertoriées durant ces vacances bricoleuses). Non mais tant pis.

 

Je les pose dans l’ordre d’apparition – je ne prends pas la peine de dater (je suis fatigué tsais)

2A et JLT (Un homme et une femme,  Claude Lelouch 1966) (l’ordre est dans le titre)

chabadabada (lui nous quittait il y a un peu plus d’un an) (un couple comme on n’en fait plus – la norme)

la cérémonie du Doge épousant la mer : juste formidablement fantasque (William Turner et Venise, domination de la mer – rien que ça – avec un anneau d’or jeté dans la lagune – tous les quinze août durant les dix siècles d’existence de la République soit plus de mille anneaux d’or par là) (tellement aimé Venise…)

et puis un des premiers Maigret porté au cinéma (La nuit du carrefour , Jean Renoir,1932)

à l’image Winna Winfried (Else, la femme du mort), Pierre Renoir (en Maigret et noir), Georges Térof (Lucas, assistant de Maigret Jules) (pour Simenon, on est toujours dubitatif –  trop populaire, trop érotomane, trop prolifique, toujours trop) (OSEFU2P mais pas tant que ça – MPTQC) (souvenir très lointain)

une image du premier film de Sandrine Kiberlain (2021) – la jeune fille, interprétée par Rebecca Marder juste charmante – j’ai pensé à « la douleur » de Margot, je me souviens – ici Joan Didion (beaucoup aimé et pleuré son Le bleu de la nuit)

vivre enfin – un Sixto Diaz Rodriguez (qui lui aussi vient de quitter le navire) (on le retrouverait dans le carnet)

il y a quelques légendes – tout ça reste une énigme, quelque chose d’incontrôlé, un panthéon ? un cimetière ?  – la fin de l’été (le Moulin Rouge, Gene Kelly et Leslie Caron, dans le Un américain à Paris (1951) réalisé par l’américain à Paris

  le cinéma et ses décors et ses servants (René Clair, années 60)

non mais pourquoi pas – quelques images pour se souvenir? pour créer des souvenirs (des « je me souviens » ?) – celle-là est tragique (LBJ devient le 36° en  prêtant serment dans l’Air Force One le 22 novembre 63)formidablement – JK cache son tailleur taché du sang de JFK45 – terriblement contemporain – ici deux amies magnifiques (toujours US certes) (selfie au polaroïd…)

Louise et Thelma (Ridley Scott, 1991) (Susan Sarandon et Geena Davis) – puis une autre actrice formidable

(quoi que ses prises de position en faveur du gros russe – enfin, se renier et trahir ses amis ? – je ne sais pas, je ne regrette rien) (simplement oui, la douleur) ici le sarcasme serait trop facile

laisse – année cinquante – laisse – ce merveilleux portrait d’Innocent dix par Diego Velasquez refusé (plus tard Francis Bacon…) par l’église commanditaire

qu’est-ce que ça peut faire ? Une image, des mots – et cette dernière que j’aime au plus haut point (mon ange gardien) (je tais, je ne dis rien, seulement en étiquette)

(Quai des orfèvres, Henri-Georges Clouzot, 1947)