assez souvent je me dis mais
ça sert à quoi tout ça, ça sert à quoi, tout ça ? Ne me demandez pas de vous suivre sic – une chanson, toujours dans les moments déprime il me vient une chanson – hier elle me disait « à ce moment-là vous étiez bien plus mélancolique » et je ne retrouvais pas ce moment, ce moment-là – c’est reparti c’est revenu – mais je me préoccupe de cette maison, si ça se trouve c’est moi, l’agent – mais pourquoi en faire? je ne sais… je ne tiens pas de compte, je ne vois pas de statistique, il vient de temps à autre quelqu’un, une visite vaguement – le lotissement pourrit – le chef ou la cheftaine ou la cheffe ou j’en sais rien (haine plus un) est aux abonnés absents – le moment est désespérant : on n’en vendra jamais une seule – elle n’est pas à vendre, elle est là, et se tient – cette chanson, elle, me tient compagnie mais ça ne sert à rien non plus – le nihilisme me guette : c’est pourquoi je m’évade
je préférerai ne pas
regarder cette honte
voir ces ordures ces déchets ces horreurs depuis tant et tant de siècles
ces fleuves de sang
je préférerai ne pas voir
parfois ne pas savoir
ne pas avoir lu ni entendu dire ou taire
ça n’est pas que nous soyons frères
ou sœurs
d’une même famille mais du moins
tenter la paix de l’espèce
ce n’est pas le bonheur mais du monde
nous sommes la crème – et d’eux, et d’elles
et de leurs enfants nous ne prenons rien
et rien ne leur donnons
qu’ils meurent de faim et de soif, nous dans ces sportifs et utilitaires véhicules
dans le confort doux de nos nuits
nous les repoussons, nous construisons des murs
nous coulons leurs bateaux et s’ils survivent les mettons dans des camps
je préférerai ne pas savoir que ce n’est qu’une affaire de couleur
j’aime les couleurs, j’aime les contrastes
et je vois ce que font les votes de ces jours-ci
et ces regards et ces corps qui se noient et ces autres qui vont et viennent et à la rue dorment
dans les recoins qu’on leur laisse
non parfois je voudrais ne pas voir
ne rien entendre et rester à regarder simplement l’air le vent la lumière
une belle musique doucement
je voudrais tant que ça cesse mais non
c’est là, devant nous, là, la bête immonde
hargneuse égoïste bavant sa hargne et sa haine
avec ses armes et ses drapeaux
cette honte
Lorsque j’ai commencé à demander à cette maison ([s]témoin) s’il s’y trouvait des occurrences du mot Cannes elle m’a donné trois pages d’articles – une trentaine – ce n’est donc pas que ça ne me plaise pas – c’est juste une vitrine : quelque chose qui montre quelque chose d’autre afin d’en procurer une jouissance suivie d’un désir – quelque chose d’assez obscène, il faut peut-être le (re)dire : hors de la scène exacte qui est celle de l’écran – lequel ne fait rien d’autre que de cacher exactement ce qui est projeté – on sort de là un peu hébété sans rien d’autre que des fantasmes – dehors il fait encore jour ou il pleut – il fait nuit et on est déçus, on a faim ou soif – on a envie d’une cigarette (ça va ensemble) – à nos âges (et à d’autres) on a des besoins à satisfaire – et puis après on rentre – y aller, est-ce une habitude ? Un pli (mauvais, faux, à repasser ?) ou un besoin de toutes pièces créé ? Racontez-moi une histoire que je m’endorme… oui, sans doute, aussi mais pas seulement (des ombres, des fantômes, des vrais gens cependant – peuple – on les aime d’un amour secret, déçu, figé malheureux : on ne les connaît pas on ne voudrait pas, nous ne sommes pas du même monde disait une publicité de rillettes – toujours cette sensation – des vampires (des vampes) assoiffés…) – une industrie un peu comme une autre, mais un peu seulement
(le mode opératoire a un peu changé – les légendes sont automatisées)
Cannes vingt-vingt-quatre mais d’abord une photo d’un des hommes les plus riches de ce pays qui a marié une starlette, laquelle l’entraîne sur « les marches du palais » (y’a une tant belle fille lonla) – le type (il est de 62) se laisse faire, heureux de montrer (et promouvoir) son bonheur et la poitrine opulente de sa conquête (on n’est jamais sûr de la réalité des photos, tu sais bien)
s’il fallait exercer quelque cruauté (en serait-ce vraiment, d’ailleurs) on rappellerait les années de naissance des deux protagonistes – mais non – elle lui est contemporaine (elle est de 66) mais plus embijoutée – c’était l’année dernière – mais non – sans doute d’un an ont-ils ainsi que nous autres, pauvres et mortels, vieilli – cette année – sept-sept était son quantième – on a distingué des films – ce sont gens connus – et comme il y a quelque soupçons traînant dans les airs , on a justifié un jury composé d’autant de femmes que d’hommes mené par un président qui était une présidente
(on ne mentionne pas le nom de cette femme en noir, extrême droite de l’image : ce n’est pas fair play) on a vaguement glosé sur les robes rouge/noire/blanche mais on s’en fout – une autre ?
(sur celle-ci, la brunette qui porte un nœud papillon n’entre pas dans la légende) (les légendes cependant rallongent le propos – mais n’apportent guère plus qu’une information tiède – placements de produits : lesquels ici sont des productions, des réalisations à plusieurs dizaines de millions de dollars – ou d’euros) – un critique a vu une cinquantaine de films sur les quelque cent dix proposés (compète palme d’or: 22) – la vie est difficile – en une dizaine de jours, fréquence de 5/jour – mais je ne retiens que peu de chose cependant : quelques images (six en tout – on pourrait dire : ce n’est que du cinéma)
d’abord :
suivie de
non, mais rien n’est joué – ce n’est pas seulement du cinéma, c’est aussi de la joie – pure et dure certes – mais de la joie et puis c’était ma favorite – j’exècre ceux qui, depuis dix ans gouvernent ce pays, l’Inde – et puis cet homme-là qui s’échappe
on a entendu dire qu’il y avait là quelque chose comme de l’opportunisme du cinéma – de tout le cinéma – mais ce prix lui sauve sans doute la vie – le cinéma, oui – non, mais c’est vrai j’aime beaucoup – le faste, le luxe, l’hypocrisie moins mais enfin, il ne semble pas qu’il puisse, cet art qu’il est aussi dit-on, s’exprimer autrement – une immense publicité, une injonction à aller voir ces films-là et pas d’autres… cette image aussi, pourtant
tirée du film donc, Les graines du figuier sauvage – que fais-je donc d’autre ? ici encore un autre film qui aura ma préférence (Grand tour réalisé par Miguel Gomes)
et pour finir une image du « Tout ce que nous imaginons être de la lumière »
on verra
on ira voir
en ouverture de billet, une image de ce grand tour, probablement l’héroïne principale – non mais quelle beauté… – Crista Alfaiate, qui jouait déjà dans le Mille et une nuit du même réalisateur
de quelques images rattrapées pendant ces dix derniers jours – quelque chose pour que vive cette maison – comme quelque chose d’entendu : j’étais arrivé à la conclusion qu’il fallait reprendre un peu tout ce qui a été conçu, en faire un lot, un index, un historique, un récapitulatif, quelque chose de sérieux (« t’es sérieux là ? » s’enquièrent nos têtes blondes ou pas) – j’avais des choses à faire (Marseille, Péloponèse, B2TS – le reste, la lecture de la fin d’Almayer et de sa folie – une belle histoire triste abritée par une espèce de mangrove, rechercher Sambir et d’autres lieux – quelque chose comme une réminiscence du rivage des Syrtes, une ambiance de fantômes mais non pour le reste, tout reste à faire comme d’habitude – mais ces images parce que quelque chose de vrai s’est alors passé – j’avais vingt ans tu sais ce que c’est, des choses qu’on n’oublie pas – elles se sont passées mais on ne les a vécues que de loin, peu, on avait autre chose à faire ¨Puis je me suis demandé, me souvenant d’avoir vu ce film Capitaines d’Avril (Maria de Medeiros, 1999) au forum des images,si je n’avais pas, par hasard, commis un billet sur ce film mais non. J’ai dû oublier, comme souvent – je suis pris par autre chose, souvent, quelque chose à dire et à montrer (à me montrer surtout) (mais je partage) et j’ai recommencé à m’en prendre sérieusement à ma façon de faire, un peu légère mais suivie, j’ai cessé d’attendre à un moment, je me suis dit qu’il était inutile de tenter de comprendre quelque chose à ce public comme on dit – il suffit de (se) donner dans ses actions, quelque chose de généreux peut-être mais arrimé à quelque chose d’éthique – je cherche toujours, sans trouver – lire voyager regarder saisir sentir – non, mais tant pis pour l’œuvre ou l’écrit ou le roman – tant pis mais garder la tête hors de l’eau et nager – quand même
déjà posée parce que c’est important – descendre l’avenue avec un œillet à la main (ce billet dédiée à l’amie lisboète qui se reconnaîtra) et ne pas tuer – ne pas mourir – comme une vague formidable – tu vois, je ne savais pas alors, certes je criai dans les rues « Stirner ! Proudhon! Bakounine Kropotkine Voline! » sur l’air des lampions, on s’était amusés déjà à chanter « Ah Debré si ta mère avait connu l’avortement » qui était d’un goût assez douteux deux ans plus tôt – on mettait sur nos têtes des entonnoirs – on riait parce qu’on avait déjà derrière nous la réalité de l’usine et la ferme et définitive volonté d’y échapper tout comme à l’armée – nos vies à mener
nous n’avions pas l’âge de ces capitaines, mais presque – ils étaient nos aînés – ils refusaient l’Angola et le reste – et l’ordure (sans majuscule, non) salazar pourrie était morte, ne restait plus qu’à l’enterrer
j’ai volé ces images dans le canard, comme une espèce d’habitude,un modus operandi un genre de crime – j’ai (très souvent) ce que la vulgate de ce genre (policier ou hard boiled) intitule des scrupules de pucelle – nous vivons dans un monde désolé –
détacher les portraits (mais les remplacer par d’autres ?) – nous vivons dans un monde absurde – nous ne savons pas, nous ne savons rien sinon que doit vivre la liberté – nous ne savons pas pourquoi, mais sans entrave et sans temps mort …- tu te souviens… et puis le temps s’oublie et passe
à un moment, le charme s’est rompu
à un moment je n’ai plus su comment faire pour revenir
alors j’ai regardé devant moi et j’ai continué, un pied devant l’autre
une image après l’autre
des fleurs et des chansons
des noms de personne (à ce moment-là tout le monde faisait le voyage de Lisbonne racontait, il me semble bien, la biographe de JiPé) – ces années-là – le monde et l’univers, ce moment-là où tout semblait possible – et peut-être tout l’était-il, tout comme aujourd’hui
je me souviens des livres de Lidia Jorge (tous, mais surtout Les Mémorables chez Métailié, traduit en 2017 par Geneviève Leibrich)
– je ne me souviens plus, pourtant, mais j’ai à l’idée ce nom qui me revient mais qui n’a rien à voir – c’est au pays voisin, sous l’ordure franquiste (Castelo Branco c’est ce qui me vient) (en réalité Luis Carrero Blanco dont la Dodge Dart s’envola un 20 décembre au dessus des toits d’une officine jésuite (car le hasard n’existe pas) pour retomber dans le jardin d’icelle – le nouveau premier ministre en mourut, ainsi que son chauffeur et son aide de camp – quelque quatre mois avant…) – je me souviens
dans l’actualité se bassinent les guerres – les forces se combattent, aux commandes les extrêmes droites – chez les malheureux russes, chez les pauvres israéliens – ces gens, comme les chemises brunes d’ici : avec des impôts qui devraient servir aux hôpitaux, aux écoles, aux universités, à la justice (j’en passe de pires sans doute), on rétribue des parlementaires, ils sont un peu moins de quatre-vingt-dix; des fonctionnaires : ils forment un aréopage de sages, lesquels viennent de nous annoncer que oui, la peste brune est bien une peste brune et oui, il s’agit en effet de la bête immonde… Cette couleur qu’arborent fièrement contre subsides éloquents ici ceux qui maintiennent l’ordre.
La légende est à lire avec attention.
« Le monde est tel qu’il est« chantait l’artiste (Higelin, je l’aime toujours)(comme ma grand–mère – d’ailleurs elles étaient deux). J’ai glané quelques images, comme dans un carnet, je les pose ici – sur les murs de la ville où j’étais (Gênes) des slogans anarchistes – la bourgeoisie (catholique, certes) du lieu en était outrée… Je me suis souvenu de ce « La liberté ou la mort »ou de cet autre « Never surrender ». Ces choses nous concernent, au plus près. Ici ne sont que des échos… Ici une rescapée – le type qui a ordonné la charge qui a manqué de tuer cette femme, un certain Rabah Souchi, a pris six mois avec sursis et une promotion dans son corps (et ses émoluments, évidemment : c’est aussi un fonctionnaire)
Déni de justice ? Procédure simplement, la loi est faite par ceux qui protègent ces actes.
Essai floral
Des monarques – des otages…
Plus tendres ?
(La productrice du film,un acteur, une réalisatrice, le producteur du film, le co-scénariste) oscar du meilleur scénario – je lisais l’entrefilet relatant que ledit film avait cumulé quatre-vingt-dix prix cinématographiques depuis la palme d’or qu’il reçut à Cannes – et au box-office (ce qui veut dire : la caisse, le retour sur investissement) quelque chose comme 22 millions de dollars (à titre de comparaison, un autre film (étazunien celui-là à la gloire d’une poupée blonde) a rapporté à ses producteurs un milliard et quatre cent millions… (soixante-dix fois plus…). Une autre, pour le verdict
(j’aime beaucoup le type derrière les deux récompensés qui singent un baiser, droite cadre : il fait quoi, à ton avis ?)
Des échos donc et retour sur terre ?
(est-il utile de préciser que le »PP » (parti populiste) (pardon populaire) est d’obédience droite (radicale comme on dit aujourd’hui – sinon d’extrême droite ?) (bah oui)
Grâce au ciel, on aura des jeux en été – ce sera magique – des milliards d’êtres humains meurent de soif de faim de guerres – tentent d’échapper à cette histoire – ça ne fait rien, jouons – participons c’est l’important comme disait l’autre.
Il n’est pas certain qu’elle accepte d’ailleurs de chanter pour la cérémonie d’ouverture – on verra ? (elle n’a pas confirmé et le minuscule du faubourg non plus). Vingt-huit ans.
Ici encore une image datant de loin
près de cinq ans : c’est à présent une vraie star (la preuve ? la droite radicale US s’en prend à elle) – trente trois ans – – il est encore cependant permis d’espérer…
Encore que
la droite radicale (raciste, homophobe, antisémite et j’en passe) (celle de la bête immonde et de la peste brune – celle-là même dont on nous rebat les oreilles qu’elle « va gagner » – cette pourriture-là qui revient) insulte la chanteuse, et nous resterions là, sans rien faire ? Non.
la suite des outrages à la mémoire (avant ça, le culte orthodoxe, le nationalisme, la grande russie, tout le bataclan) (dans le même temps et sur le même monde ou est-ce ailleurs ? que font les autres pour leurs frères et sœurs ? – les Tchétchènes ou les Ouïgours – ces flots de sang et de pleurs – dans huit jours d’ici…) c’était hier et je ne trouve aucune excuse au dictateur
(je ne sais l’obédience de cette organisation « Russie-libertés ») – l’image date du 22 février (hommage à Paris)
(il y avait aussi une proposition photographique intitulée « essai floral » dans le carnet qui tentait de repérer les images de fleurs quelles qu’elles soient – en relation avec celles que je portais à TNPPI) (on en a plusieurs illustrations ici)
– le premier Mars 2024
Les partisans de l’opposant russe Alexeï Navalny marchent de l’église au cimetière dans l’espoir de lui rendre un dernier hommage après que peu de personnes aient été autorisées à assister à la cérémonie religieuse, à Moscou, le 1er mars 2024
puis comme une suite, d’autres images pour garder quelque chose comme de l’espoir (image 2015)
en ouverture de billet : Alexeï Navalny lors d’une manifestation à Moscou, le 15 septembre 2012. SERGEY PONOMAREV / AP
tout est dit au titre – pratiquement
dans un autre compartiment du jeu, une disposition a été testée : elle se nommait assez pompeusement (mais le pompeux (comme la pompe, fut-elle funèbre…) fait partie des chemins empruntés par la narration) « étude de cas » (l’image suivante ne prouve rien
: il s’agit d’une capture d’écran dans laquelle ne figure pas le dossier d’aujourd’hui – je noie le poisson, tout en passant au style direct) – la réunion d’une trentaine d’images obligeamment fournie(s) par le canard (référence/13h) – abonnement à neuf euros quatre-vingt dix-neuf par mois, crois-je savoir – je tente la chronologie – augmentée des légendes (traduites par une artificielle intelligence – laquelle met bas de nombreuses corporations, traducteurs, rédacteurs, et autres plumitifs) (c’est notre monde) et de quelques mots (le rédacteur n’est responsable que de lui-même et s’autorise par là) – la tentation du recours à l’humour dans le cas présent est maladroite – il s’agit d’un drame dans toute son horreur je suis désolé mais apprenant la résolution, je ne pense pas pouvoir taire ces agissements-là – dans quel but ? pour quelle(s)raison(s) ? Est-ce une raison et y en a-t-il seulement une dans ces assassinats perpétuels ? pour quoi faire, je ne sais pas : sans doute pour ne pas (me) taire.
Ici une autre « capture d’écran » (ce vocabulaire informatique m’exaspère : pas de chasse, pas de gibier, pas de colonie, pas de frontière : le monde, ici)
Je les pose, les classe, les trie. On les verra mieux. Ici les dates de prises de vue
les neuf images de juin dernier : partie du carnet d’atelier (Une année en images)
Février (29 sûrement) 2015 – 5 ans après l’assassinat de Boris Nemstov autre opposant de Poutine
20 Août 2020 :
21 Août 2020 : le moment de l’empoisonnement (première (peut-être) tentative d’assassinat d’Alexeï Navalny)
21.08.2020 Yulia Navalnaya, épouse du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, s’entretient avec la presse à l’extérieur de l’hôpital d’urgence clinique numéro 1 de la ville, où le chef de l’opposition russe Alexei Navalny a été admis après être tombé malade dans ce que sa porte-parole a déclaré être un empoisonnement présumé, en Omsk, Russie. Alexandre Kriajev / Spoutnik
21 décembre 2020 : Navalny raconte comment il a trompé et confondu au téléphone l’un de ceux qui l’ont empoisonné
Dans cette image tirée d’une vidéo publiée le 21 décembre 2020 par l’opposant russe Alexei Navalny sur son compte Instagram, l’opposant russe Alexei Navalny raconte comment il s’est entretenu avec Konstantin Kudryavtsev, un spécialiste des armes chimiques de formation. Le chef de l’opposition russe Alexeï Navalny a publié lundi un enregistrement d’un appel téléphonique qu’il aurait passé à un agent présumé de la sécurité de l’État qui a révélé les détails de la façon dont l’homme politique a été empoisonné. (Compte Instagram Navalny via AP)17 janvier 2021: après l’arrestation à son retour d’Allemagne où son époux était soigné, suite à son empoisonnement
Yulia, épouse du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, s’adresse aux médias après son arrivée à l’aéroport de Sheremetyevo, près de Moscou, en Russie, le dimanche 17 janvier 2021. Le service pénitentiaire russe affirme que le chef de l’opposition Alexei Navalny a été arrêté dans un aéroport de Moscou après son retour de Allemagne. Le service pénitentiaire a déclaré qu’il avait été arrêté dimanche pour de multiples violations des conditions de libération conditionnelle et des conditions d’une peine de prison avec sursis et qu’il serait maintenu en détention jusqu’à ce qu’un tribunal prenne une décision dans son cas. (Photo AP/Alexandre Zemlianichenko)/XAZ114/21017721042061//2101172110
2 février 2021 : condamnation abusive
PHOTO DE DOSSIER : Une image fixe tirée d’une séquence vidéo montre le chef de l’opposition russe Alexei Navalny, accusé d’avoir bafoué les termes d’une peine avec sursis pour détournement de fonds, à l’intérieur du banc des accusés lors de l’annonce d’un verdict du tribunal à Moscou, Russie, le 2 février 2021. Service de presse du tribunal de district de Simonovsky/document via REUTERS ATTENTION AUX RÉDACTEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES. CRÉDIT OBLIGATOIRE./Photo de dossier
2 Février 2021 : procès d’Alexeï Navalny,
6452032 02.02.2021 Dans cette vidéo diffusée par le tribunal municipal de Moscou, Yulia Navalnaya, épouse du militant de l’opposition russe Alexei Navalny, au centre, assiste à une audience sur le remplacement de sa peine avec sursis dans l’affaire de fraude Yves Rocher par une peine de prison en temps réel, à Tribunal municipal de Moscou, à Moscou, Russie. Usage éditorial uniquement, pas d’archive, pas d’utilisation commerciale. Tribunal municipal de Moscou
On regardera l’emprise des services secrets en relation avec la firme Yves Rocher.
16 février 2021 – il y a trois ans – condamnation – sous les verrousLe critique du Kremlin Alexei Navalny, accusé d’avoir calomnié un ancien combattant russe de la Seconde Guerre mondiale, est vu à l’intérieur d’un quai des accusés lors d’une audience devant le tribunal à Moscou, en Russie, le 16 février 2021, dans cette image fixe tirée d’une vidéo. Service de presse du tribunal du district Babushkinsky de Moscou/document via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES. CRÉDIT OBLIGATOIRE. CETTE IMAGE A ÉTÉ TRAITÉE PAR REUTERS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ, UNE VERSION NON TRAITÉE A ÉTÉ FOURNIE SÉPARÉMENT.
26 Mai 2021 :
22 Mars 2022 :
18 Octobre 2022 :
24 Mai 2022 :
(FICHIERS) Le chef de l’opposition Alexei Navalny apparaît sur un écran installé dans une salle d’audience du tribunal municipal de Moscou via une liaison vidéo depuis sa colonie pénitentiaire lors d’une audience d’appel contre sa peine de neuf ans de prison qu’il a été condamnée en mars après avoir été retrouvé coupable de détournement de fonds et d’outrage au tribunal, à Moscou le 24 mai 2022. Le chef de l’opposition russe Alexei Navalny sera de nouveau jugé le 4 août 2023 pour savoir s’il a été reconnu coupable de « création d’une communauté extrémiste », une accusation qui pourrait voir lui passer 20 ans de plus derrière les barreaux. Il purgeait déjà une peine de neuf ans dans une prison à sécurité maximale pour « détournement de fonds », une accusation qui, selon ses partisans, a été forgée de toutes pièces en représailles pour avoir défié le président Vladimir Poutine et l’establishment politique russe. Dans une déclaration à ses partisans le 3 août 2023, Navalny a déclaré qu’il s’attendait à ce que le tribunal lui inflige une longue peine de prison « stalinienne » d’environ 18 ans et a appelé ses partisans à résister au régime de Poutine. (Photo par Alexandre NEMENOV / AFP
26 avril 2023 :
19 Juin 2023 : la mère et le père de Navalny sortent de la prison où leur fils purge sa peine (19 ans)
(DOSSIERS) Les proches (son père et sa mère) du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, Anatoly Navalny (à droite) et Lyudmila Navalnaya quittent la colonie pénitentiaire IK-6 à Melekhovo, à environ 250 kilomètres (155 miles) à l’est de Moscou, où Alexei Navalny est emprisonné le 19 juin 2023. Le chef de l’opposition russe Alexeï Navalny est décédé le 16 février 2024 dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans, a annoncé le service pénitentiaire fédéral russe dans un communiqué. (Photo de Natalia KOLESNIKOVA / AFP)
le 15 février 2024, la veille de son assassinat
Cette photo tirée d’une vidéo publiée par le Service pénitentiaire fédéral russe via SOTAVISION montre le chef de l’opposition russe Alexei Navalny apparaissant via une liaison vidéo depuis la colonie pénitentiaire arctique de Kharp, dans la région de Yamalo-Nenetsk, à environ 1 900 kilomètres (1 200 miles) au nord-est de Moscou, où il purge une peine de 19 ans à Kovrov, en Russie, le 15 février 2024. Peu de temps après l’annonce de la mort de Navalny, le vendredi 16 février 2024, la chaîne de médias sociaux russe SOTA a partagé des images du politicien de l’opposition qui se serait présenté au tribunal. hier. Dans les images, Navalny est vu debout et rit et plaisante avec le juge via une liaison vidéo. (Service pénitentiaire fédéral russe via SOTAVISION via AP)
Puis les suivantes : avant hier (17/02/2024) Navalny est mort assassiné
Des fleurs sont déposées à l’extérieur de l’ambassade de Russie, à la suite du décès du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, à Copenhague, au Danemark, le 17 février 2024. Nils Meilvang/Ritzau Scanpix/via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. DANEMARK OUT. AUCUNE VENTE COMMERCIALE OU ÉDITORIALE AU DANEMARK.
les fleurs sont presque immédiatement foutues à la poubelle par des humains, comme vous et moi (nous sommes capables de tout – inutile d’en tirer fierté, comme on voit)
16 Février 2024 : assassiné, hommage à Berlin
Des gens tiennent le portrait du chef de l'opposition Alexei Navalny et des bougies lors d'un rassemblement de protestation devant l'ambassade de Russie à Berlin, en Allemagne, le vendredi 16 février 2024. Alexei Navalny, qui s'est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin alors que L'ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine est décédé dans la colonie pénitentiaire de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans. C'est ce qu'affirme l'agence pénitentiaire russe. Il avait 47 ans. (AP Photo/Ebrahim Noroozi)
16 février 2024 – assassiné – hommage à Montréal
Une personne place une bougie sur un mémorial de fortune pour Alexei Navalny devant le consulat russe à Montréal, le vendredi 16 février 2024. Alexei Navalny, qui s’est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin en tant qu’ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine, a est décédé dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans. (Graham Hughes/La Presse Canadienne via AP)
16 Février 2024 : assassiné – hommage à Moscou
Une femme dépose des fleurs au monument aux victimes des répressions politiques suite à la mort du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, à Moscou, en Russie, le 16 février 2024. REUTERS/Stringer
16 Février 2024 : Hommage à Washington
WASHINGTON, DC – 16 FÉVRIER : des manifestants et des personnes en deuil se rassemblent à l’ambassade de Russie à la suite du décès d’Alexei Navalny le 16 février 2024 à Washington, DC. Navalny, militant anticorruption et critique du président russe Vladimir Poutine, a été signalé par le Service pénitentiaire fédéral russe comme étant mort en prison après avoir été récemment transféré dans une colonie pénitentiaire près du cercle polaire arctique. Kevin Dietsch/Getty Images/AFP (Photo de Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
17 Février 2024 : assassiné – hommage à Saint-Petersbourg
La police a arrêté samedi un homme alors qu’il voulait déposer des fleurs pour rendre un dernier hommage à Alexei Navalny au monument, un gros rocher des îles Solovetsky, où le premier camp du système carcéral politique du Goulag a été établi, à Saint-Pétersbourg, en Russie. , 17 février 2024. Les autorités russes affirment qu’Alexeï Navalny, l’ennemi le plus féroce du président russe Vladimir Poutine qui s’est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin, est mort en prison. Il avait 47 ans. (Photo AP)
17 Février 2024 : hommage à Washington
18 Février 2024 : hommage à Londres
Des fleurs et une photo sont laissées en hommage au politicien russe Alexi Navalny, près de l’ambassade de Russie à Londres, le dimanche 18 février 2024. Navalny, qui s’est battu contre la corruption russe et a organisé des manifestations anti-Kremlin massives en tant que l’homme le plus féroce du président Vladimir Poutine ennemi, est décédé vendredi dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, a annoncé l’agence pénitentiaire russe. Il avait 47 ans. (Photo AP/Kirsty Wigglesworth)
17 Février 2024 : sa femme, Yulia, le lendemain de sa mort : elle, dit continuer le chemin et le combat de son mari – 19 février 2024 (dans 5 jours commence la troisièmeannée de guerre contre l’Ukraine) :
et puis, tant qu’à piller, ici une espèce d’éphéméride, pour ne pas oublier sans doute (la dernière date est du cru)
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1976 Alexeï Navalny naît le 4 juin à Boutyne, dans la banlieue de Moscou, d’un père ukrainien et d’une mère russe.
2011 Il créé la Fondation anti-corruption en septembre, et participe aux grandes manifestations de l’hiver 2011-2012, dans le cadre des élections législatives remportées par Russie unie, le parti au pouvoir, qui lui vaudront sa première incarcération, et contre la candidature de Vladimir Poutine à un nouveau mandat pour la présidentielle.
2013 Il remporte 27 % des voix aux élections municipales de Moscou, seul scrutin où il sera autorisé à se présenter.
2020 Il est victime d’une tentative d’empoisonnement au Novitchok, alors qu’il revenait à Tomsk, en Sibérie, où il menait une enquête sur la corruption.
2021 De retour en Russie en janvier, après des mois de convalescence à Berlin, où il a été transféré à la demande de sa famille, il est immédiatement arrêté.
2023 Il est condamné à dix-neuf ans de prison pour « extrémisme » et doit purger sa peine dans une colonie pénitentiaire où les conditions sont les plus dures.
2024 16 Février Il meurt, assassiné en colonie pénitentiaire.
Il semble que des pétitions circulent pour faire quelque lumière sur cet assassinat ou d’autres interventions – par exemple ici (merci à apap pour le lien)
(version complétée du noms des hôtes de la galerie Terrasses d’Aligre)
Hier soir j’étais en avance – dans une galerie de la rue Prague (au numéro 5, Terrasses d’Aligre) était présenté l’ouvrage de Philippe Aigrain intitulé Jachère
L’objet est simplement magnifique (il sortait des presses) – la couverture porte deux rabats – des illustrations aux tons chauds – j’étais en avance (je me suis trompé comme souvent) je me le suis procuré (j’avais dans l’idée d’avoir participé à la recherche de fonds qui a été organisée, mais non) (je me suis trompé comme souvent) et je me suis assis – on préparait l’intervention
on voit ici à droite Guillaume Vissac, l’éditeur du livre et des ouvrages de la maison publie.net – l’un des hôtes du lieu (je me renseigne et le cite : merci à vous, Mireille : Pour précision, les hôtes de la galerie sont Myriam Burgi et Philippe Albizzati), vers le fond Joachim Séné qui lirait tout à l’heure – au mur (bord cadre en bas, les agapes post-lectures) le monde arrivait
et la galerie ne tarda pas à être pleine comme un œuf – chaleureuse ambiance – simple, douce et gaie – comme Philippe (sur l’écran défilaient les images de Roxanne – on aperçoit assise Jane Sautière) – et donc Guillaume présenta le livre (une œuvre assez collective, comme l’aurait, à n’en pas douter, aimé Philippe – mention spéciale à celles et ceux qui le réalisèrent : pour les illustrations (foisonnantes, magnifiques) Roxanne Lecomte; pour l’édition, donc lui – même, et Christine Jeanney (excusée, c’est pourquoi et, entre autres, pour elle que je pose ici ce billet); Marie Cosnay pour la postface; et Benoît Vincent pour l’édition aussi) – puis on lut: Joachim
puis Jane
puis Joachim, puis Jane encore – on écoutait, concentré.es impliqué.es ému.es
puis vint Mireille, l’épouse de Philippe qui, nous parlant aussi de leurs deux filles, Suzanne et Louise, remercia elle aussi pour le livre et sa réalisation (laquelle, posthume fait, cependant chaud au cœur)
ce collage de bleus (dû à Christine Jeanney, qu’on remercie) dédié à cette femme magnifique qui disparut hier, 28 décembre 2023
le trouble c’est qu’elle n’en fait jamais, cette garce, de trêve – je ne la nomme même pas – il y a quelque chose avec elle qui fait qu’elle est tellement usitée, utilisée, usée par des hommes que ce devrait en devenir un mot masculin (ils ont pour elle quelque chose de l’adoration) – ça doit exister en certains dialectes (outre-Rhin, je crois bien) – ça ne veut rien dire non plus, mais un petit peu quand même – ôtée à notre affection par la grâce du temps qui passe ou par quelque imbécile trop imbu de lui-même (un type crie dans la rue, sort un schlasse ou un surin c’est comme il veut, comme il peut, un marteau, des cris des gestes – elle, elle est là et lui est fou – cinglé tordu endolori mais toujours en vie – il regarde passer le monde, il est déclaré fou, il n’est pas responsable) : je m’égare, je ne voulais parler que de la disparition des êtres chers – ce n’est pas que je l’aie tellement connue, d’ailleurs, deux fois vue, deux fois simplement – tu sais ça n’a pas d’importance, les gens sont un peu comme les choses, ils s’en vont (il n’y a pas de féminin à gens – non plus que de singulier) (un jour, je n’ai pas osé, je n’ose guère ces choses-là – un jour avec l’Employée aux écritures nous étions au pub Gay-Lussac, le café normal, il n’y a pas deux ans, et elle, Catherine, elle elle était là avec quelques autres, un critique de cinéma je me souviens, et non, je n’ai pas osé aller la saluer) (que lui aurais-je dit ? « vous vous souvenez de mélico ? »…) (non, je n’ai pas osé) – je garde au souvenir son rire formidable, un peu comme celui de Marceline (que j’ai manquée, d’ailleurs, lors de sa venue pour la présentation des films de son mari – je l’ai manquée – pourquoi, dirait Bashung, tu la visais ?) – il s’agit de deux êtres que j’aime toujours car, comme disait (et dit toujours) le poète, le temps ne fait rien à l’affaire (la suite de cette chanson est dédiée au prince de la pertinence qui, dans son infinie prescience, a décidé de la disparition du support grâce auquel (justice en est ici rendue : merci pour tout) l’occasion m’a été donnée (ainsi qu’à mon amie, Hélène Clémente) de rencontrer ces personnes qui sont gens du livre).
Une quinzaine (il en manque dans l’image), quelques années de travail quand même – je me souviens de ce qu’on disait (le « on » restera indéfini) : « ça va rester dans un tiroir » – croupir ? je ne sais pas – on dit ça aussi des études « elles vont rester sous une armoire » – les conditions sociales de production de ces entretiens (dont je garde toujours les sons, quelles qu’elles soient) font qu’on ne peut guère les diffuser – je suppose, je n’ai pas de juriste sous la main, non plus que de contrat ou quoi que ce soit d’autre de ce genre – je ne dispose que de ma mémoire
et du disque dur qui a réchappé de l’incendie d’il y a huit ans – tu vois, ça se passait en avril 2008 – montage son/retranscription – quinze ans – mise en place, rendez-vous, comment tu fais ? – je me souviens d’avoir manqué ce rendez-vous coin esplanade des Invalides/boulevard Latour-Mauboug – je ne me souviens plus du train, mais de la librairie, oui – la salle du haut, celle du sous-sol – c’est égal, les temps (eussent-ils été « modernes ») sont passés (mais ils sont toujours modernes), et aux orties ces paroles, ces mots, ces idées qui devaient (qui doivent et devront) durer – blessante était la manière d’affirmer que ces travaux ne méritaient pas d’être poursuivis; idiot était le ressort de ces actes; ça n’a rien changé au bonheur de faire exister ces paroles – la rencontre, si audacieuse – lire oui – une librairie est un comptoir, mais ce n’est pas simplement un tiroir-caisse – feue mélico – alors pour encore, et malgré tout garder au cœur la réalité des choses et des êtres, salut à vous
ce n’est pas que ce genre de réminiscence me plaise – au contraire, elles me troublent et ne m’apaisent pas – je déplore je déteste mais passent les jours et passent les semaines disait le poète
à peine à un peu plus d’un an d’ici disparaissait mon ami – pour lui un texte au collectif des Villes en voix – pour lui un autre ici – dehors il pleut – je me souviens des déjeuners d’Asnières, des projets des portes de Paris, des fou-rires devant l’imbécillité du monde – je me souviens de son déménagement prochain, des paroles des échanges des mots immédiats en retour de mes textes – je me souviens de la suprême beauté des choses simples, celle qui le faisait, comme moi, agir
Cette image, l’une des plus belles qu’il ait faites (mais il y en a tant)
Elle me remémore la fille d’un autre de mes amis disparu au quatre août – dans la nuit – cette année n’a épargné personne – comme toutes les autres oui
Continue, me dis-je – il y a Les jours parfaits de Wim Wenders qui attendent – il y a les récits de voyage, les textes d’atelier, le reste du temps et du monde qui attendent aussi – tout autant – continue, me dis-je
Heureusement, L. – heureusement, P. – et évidemment bien sûr, heureusement B.
Et surtout ne t’arrête pas
Spéciale dédicace à mon ami photographe éditeur Denis Pasquier
(qu’en paix repose son âme)
Il s’agit d’un diptyque – la maison en est témoin – un autre chef d’état – un autre état – un des états du monde (ici le Brésil, 214 millions d’habitants) (là-bas la Turquie, 85 millions) – un des BRICS (ils appellent ça le sud global, plus ou moins – les blocs…) (la guerre) LILDS (Luis Inacio Lula Da Silva) a été porté au pouvoir le premier janvier de cette année (la déstabilisation à la fucking DT45 a été tentée par le précédent au poste (je ne le nomme pas ici) mais ça n’a pas marché (le type s’était exilé à… Miami) – or donc on ne peut pas parler sans cesse de guerre : parlons d’amour si tu veux… LILDS a été foutu en prison puis en est sorti – nettoyé des soupçons qui pesaient sur lui (comme sur la précédente – Dilma Rousseff – qui avait été, elle aussi, salie par quelque propagande ou agissements – le vrai est difficile à discerner du faux – les affaires du monde – dès son arrivée au pouvoir, LILDS a nommé Dilma Rousseff à la présidence de la Nouvelle banque de développement, la banque des BRICS…) – il est deux fois veuf – il rencontre lors d’un meeting (dit une feuille ou une autre) une militante, une certaine Rosangela Da Silva, ils s’épouseront en mai 2022 – il y a une image de l’événement plus bas – elle devient par là première dame du Brésil (ce titre n’existe pas), Lula est président, marié (en troisième noce, donc) à celle qu’on surnomme Janja. Une histoire du monde (on pense à Evita Peron, évidemment; on pense aussi à Kamala Harris, vice présidente des US). En quelque sorte, ce sont là des photos de famille… Place aux images, aux légendes aseptisées des agences de presse.
1° janvier 2023 investiture de LILDS (Janja en tenue sable à l’extrême gauche (vue d’ici – elle tient un clebs en laisse – mise en scène d’elle-même) du groupe qui gravit les escaliers)
Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) is welcomed by indigenous Brazilian leader and environmentalist Raoni Metuktire, known as Chief Raoni (3-L) and other community representatives that will hand him the presidential sash, as Brazil’s First Lady Rosangela da Silva takes their dog « Resistencia » by the leash, at Planalto Palace after his inauguration ceremony at the National Congress, in Brasilia, on January 1, 2023. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by Sergio Lima / AFP)
Le nouveau président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) est accueilli par le leader indigène brésilien et environnementaliste Raoni Metuktire, connu sous le nom de chef Raoni (3-L) et d'autres représentants de la communauté qui lui remettront l'écharpe présidentielle, en tant que Première dame du Brésil Rosangela da Silva prend son chien "Resistencia" en laisse, au Palais du Planalto après sa cérémonie d'investiture au Congrès national, à Brasilia, le 1er janvier 2023. Lula da Silva, un gauchiste de 77 ans qui a déjà été président du Le Brésil de 2003 à 2010 prend ses fonctions pour la troisième fois avec une grande inauguration à Brasilia. (Photo de Sergio Lima / AFP)
1° janvier 2023 (investiture LILDS)
Luiz Inacio Lula da Silva stands next to Indigenous leader Cacique Raoni at the Planalto Palace after he was sworn in as new president in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)
Luiz Inacio Lula da Silva se tient à côté du leader indigène Cacique Raoni au Palais du Planalto après sa prestation de serment en tant que nouveau président à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)
1° Janvier 2023
Firefighters spray water over supporters of Luiz Inacio Lula da Silva gathering to attend his inauguration as new president outside the Planalto presidential palace in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Des pompiers pulvérisent de l'eau sur les partisans de Luiz Inacio Lula da Silva rassemblés pour assister à son investiture en tant que nouveau président devant le palais présidentiel du Planalto à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)
1°Janvier 2023 – élection de LILDS (Janja dans l’ombre…)
Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (C) gestures as he stands beside new Vice President Geraldo Alckmin and their wives, First Lady Rosangela da Silva and Maria Lucia Ribeiro Alckmin, during his induction ceremony at Planalto Palace in Brasilia on January 1, 2023, after his inauguration ceremony. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by CARL DE SOUZA / AFP)
29 décembre 2022 – LILDS élu
Sonia Guajajara, appointed by Brazil’s President-elect Luiz Inacio Lula da Silva as the future Minister of Indigenous Peoples, gestures during a press conference at the transitional government building in Brasilia, on December 29, 2022. (Photo by EVARISTO SA / AFP)
Sonia Guajajara, nommée par le président élu du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva comme futur ministre des Peuples autochtones, fait des gestes lors d'une conférence de presse au bâtiment du gouvernement de transition à Brasilia, le 29 décembre 2022. (Photo par EVARISTO SA / AFP)
18 mai 2022 (mariage de Janja avec LILDS) (« cérémonie à caractère politique » note judicieusement la légende)
In this photo released by the 2022 campaign press office of Luiz Inacio Lula da Silva, Brazil’s former president Luiz Inacio Lula da Silva, left, and sociologist Rosangela Silva get married in Sao Paulo Brazil, Wednesday, May 18, 2022. Brazil’s former president and front-runner for October’s elections Da Silva got married in a ceremony that had a political touch as he seeks to return to the office he held between 2003 and 2010. (Ricardo Stuckert/Lula 2022 Campaign Press Office via AP)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)
11 septembre 2019
Curitiba, Paraná, Brazil, September 11, 2019: Luiz Inacio Lula da Silva former president of Brazil during an interview with Le Monde at the Federal Police building in Curitiba. Lula has been serving a sentence in the Paraná prison since April 7, 2018. When he was arrested by order of Judge Sergio Moro under the Lava Jato operation. Photo: Avener Prado / Le Monde
Curitiba, Paraná, Brésil, 11 septembre 2019 :
Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président du Brésil, lors d'un entretien avec Le Monde au siège de la police fédérale à Curitiba.
Lula purge une peine dans la prison de Paraná depuis le 7 avril 2018. Il a été arrêté sur ordre du juge Sergio Moro dans le cadre de l'opération Lava Jato.
Photo : Avener Prado / Le Monde
7 Novembre 2019
Supporters of jailed former President Luiz Inacio Lula da Silva, celebrate a Supreme Court decision that may free Da Silva, outside Brazil’s Supreme Court, in Brasilia, Brazil, Thursday, Nov. 7, 2019. Brazil’s top court has reached a narrow decision that could release almost 5,000 inmates that are still appealing their convictions, including Da Silva. The country’s Supreme Court decided by 6 votes to 5 on Thursday that a person can only be jailed after all appeals to high courts have been exhausted. (AP Photo/Eraldo Peres)
Les partisans de l'ancien président emprisonné Luiz Inacio Lula da Silva célèbrent une décision de la Cour suprême qui pourrait libérer Da Silva, devant la Cour suprême du Brésil, à Brasilia, au Brésil, le jeudi 7 novembre 2019. Le plus haut tribunal du Brésil a rendu une décision étroite qui pourrait libérer près de 5 000 détenus qui font toujours appel de leur condamnation, dont Da Silva. La Cour suprême du pays a décidé jeudi, par 6 voix contre 5, qu'une personne ne peut être emprisonnée qu'après épuisement de tous les recours devant les hautes cours. (Photo AP/Eraldo Peres
8 novembre 2018 sortie de prison (posture LILDS) (Janja (derrière lui, lunettes) n’est encore que sa « petite amie »)
Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks to supporters next to his gilfriend Rosangela da Silva (R) after leaving the Federal Police Headquarters, where he was serving a sentence for corruption and money laundering, in Curitiba, Parana State, Brazil, on November 8, 2019. A judge in Brazil on Friday authorized the release of ex-president Luiz Inacio Lula da Silva, after a Supreme Court ruling paved the way for thousands of convicts to be freed. / AFP / CARL DE SOUZA
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'adresse à ses partisans aux côtés de sa petite amie Rosangela da Silva (à droite) après avoir quitté le siège de la police fédérale, où il purgeait une peine pour corruption et blanchiment d'argent, à Curitiba, dans l'État de Parana, au Brésil, en novembre. 8 janvier 2019. Un juge brésilien a autorisé vendredi la libération de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, après qu'un arrêt de la Cour suprême a ouvert la voie à la libération de milliers de condamnés. /AFP/CARL DE SOUZA
Une autre image du même jour (peut-être plus peuple) (très souriante, à l’arrière plan, en blanc, Gleisi Hoffmann présidente du parti des travailleurs (PT) et, un temps, « n plus un » de Janja)
28 mars 2018 – campagne (posture LILDS)
Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks during a rally in Curitiba, Brazil, March 28, 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors d'un rassemblement à Curitiba, au Brésil, le 28 mars 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer
l’autre (immonde) camp
3 avril 2018 – groupe (pitoyable) de pression contre LILDS
A demonstrator dressed as Batman holds a sign that says in Portuguese: « Lula in prison! » during a protest against Brazil’s former President Luiz Inacio Lula da Silva on Copacabana beach in Rio de Janeiro, Brazil, Tuesday, April 3, 2018. Brazil’s attorney general urged the country’s top court to reject a request by da Silva to stay out of prison while he appeals a corruption conviction, one day before the court is expected to make a decision. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Un manifestant habillé en Batman tient une pancarte qui dit en portugais : "Lula en prison !" lors d'une manifestation contre l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, au Brésil, le mardi 3 avril 2018. Le procureur général du Brésil a exhorté le plus haut tribunal du pays à rejeter une demande de da Silva de rester en dehors de la prison tout en il fait appel d'une condamnation pour corruption, un jour avant que le tribunal ne prenne une décision. (Photo AP/Silvia Izquierdo)
24 juillet 2022
RIO DE JANEIRO, BRAZIL – JULY 24: Michelle Bolsonaro speaks during the Liberal Party (PL) national convention where President of Brazil Jair Bolsonaro was officially appointed as candidate for re-election at Maracanazinho gymnasium on July 24, 2022 in Rio de Janeiro, Brazil. Brazil’s presidential elections will be held on October 2.
RIO DE JANEIRO, BRÉSIL - JUILLET 24 : Michelle Bolsonaro s'exprime lors de la convention nationale du Parti libéral (PL) où le président du Brésil Jair Bolsonaro a été officiellement nommé candidat à la réélection au gymnase Maracanazinho le 24 juillet 2022 à Rio de Janeiro, Brésil . Les élections présidentielles brésiliennes auront lieu le 2 octobre.
13 août 2022- ignobles
Rio de Janeiro’s Governor Claudio Castro (L) sings to Brazilian President Jair Bolsonaro and First Lady Michelle Bolsonaro during the March for Jesus Christ event in Rio de Janeiro, Brazil, on August 13, 2022.
Le gouverneur de Rio de Janeiro, Claudio Castro (à gauche), chante devant le président brésilien Jair Bolsonaro et la première dame Michelle Bolsonaro lors de la Marche pour Jésus-Christ à Rio de Janeiro, au Brésil, le 13 août 2022.