ce qui est un peu impressionnant d’abord, dans ces images-là, c’est que le petit héros
ici à l’extrême gauche bras croisés avec ses collègues (ils sont en travail d’intérêt général : la raison en demeurera tue) le petit héros (je dis « petit » parce que c’est le dernier de la fratrie) (ils sont quatre) ici peignant
les murs d’un collège pense-t-on – travail ordonné par un animateur socio-culturel (Pietro, interprété par Luc Schwarz)
assez au fait des méthodes à employer avec ce genre de public – donc le petit héros porte, comme le précédent, de l’eau vers sa maison – de l’eau – il y vit avec ses trois frères (d’où le titre du film) et leur mère
tout le monde le sait, elle va mourir – on peut espérer, se leurrer, espérer encore, mais elle va mourir (comme nous tous, telle est notre condition- semble-t-il) (oui) – et ses fils s’en occupent, ils la gardent chez elle (donc chez eux) car c’est chez elle qu’elle veut (ou doit : on le subodore, on n’en sait pas grand chose, mais on y croit) mourir. C’est l’été, il fait chaud et Nour (c’est le petit héros) (Maël Rouin-Berrandou)
part la grâce de la musique va commencer à voir quelque chose, au loin, quelque chose par l’intermédiaire de cette professeure de chant (Sarah – Judith Chemla)
elle lui apprend à poser sa voix
et son souffle
afin qu’il parvienne à chanter
ces mots qu’à sa mère (c’est ainsi qu’il l’a séduite) son père chantait quand il était encore là (où est-il ? mystère). Elle lui fit cependant quatre fils; il partit; et eux vécurent cet été-là, l’été de la disparition (certaine) de cette mère, dans cet appartement
vivant de petits trafics, ou de prostitution – une espèce de vie, une espèce de saison – l’aîné (Abel (Dali Benssalah)) n’apprécie pas le chant
son petit frère a autre chose à faire pense-t-il
merdalafin t’as compris ?
probablement – mais le chant
le chant pas seulement pour leur mère, mais quand même
le chant – c’est important, non, le chant ? – oui, alors je ne peux pas raconter la ville qui n’existe pas (c’est certainement situé dans le sud de ce pays dont on parle la langue) je ne raconte pas les trois autres frères – à un moment, l’oncle (tonton Manu, Olivier Loustau) veut faire entrer leur mère à l’hôpital parce que c’est là qu’on doit mourir
oh non ! le cadet
mais non
on ne la laissera pas
même s’il y a de la police (coursé par elle : Hédi)
on aidera la prof (au guidon, Mo le gigolo (Sofian Khammes))
et puis
il restera toujours la musique
et aussi les fleurs
un bien beau film…
Mes frères et moi réalisé par Yohan Manca
Générique
et techniciens (de création dit-on)
AH OUI! du moins si j’en crois l’histoire que vous racontez, les images, la lumière des visages
Ahlala, ça a l’air magnifique !!!