Direct Action

 

 

 

un film documentaire – et un film document.Ici posé en maison[s]témoin pour tenter de ne pas l’oublier.

Trois types (Guilaume Cailleau, le réalisateur

Ben Russell l’opérateur 16mm (du film pellicule argentique donc)

Bruno Auzet ingénieur du son son direct (désolé, on ne dispose pas de sa biographie) – l’équipe la plus réduite du tournage. Pratiquement (parfois une seule personne). Mais ici,on nous dira que le tournage a duré quatorze mois : pas tout le temps, mais par quelques semaines ici, là, ailleurs. Venir, travailler avec les habitants, prêter sa force de travail, se nourrir, chanter danser, la nature – continuer à faire vivre les lieux, par le travail et le sérieux

ici la fête d’anniversaire – le film se déroule en une quarantaine de plans -séquences plutôt fixes – des jeunes gens et de plus âgés, sans voix off, le son des chansons, alors j’ai conçu de vous le présenter comme ce qu’en dit le réalisateur dans l’émission de radio.  Sans trop de phrases, mais les images ensuite, qui parlent, ainsi que les divers plans dont je me souviens (il en manque certainement mais l’ambiance y est). Deux cent douze minutes : une merveille.
L’émission de radio est consacrée, pour sa première partie, à l’interview du réalisateur (on peut l’écouter ici)

Je pose mes notes, mes souvenirs, j’illustre : ça ne donne qu’une idée floue de ce qu’est cette manière de vivre pleine d’espoirs, de joies et de consciences. Parfois, en réalité, en regardant ce film,on se demande ce qu’on fait encore là, dans une salle de cinéma, alors qu’on pourrait tout autant être dans ces conditions de vie et de travail et en être parfaitement heureux…

Notes d’écoute :
14 mois
vie sur place – première une semaine : un seul plan
on reviendra

retour une dizaine de fois
16 mm 3 personnes image son
action individuelle au service du collectif : les gens sont spécialisés dans certaines activités
son direct caméra plan fixe un plan par jour
son en post production très travaillé
12 heures de rush, film : un quart…
une quarantaine de plans-séquences assez fixes

Souvenirs :
archiver ce qui se passe et ce qui s’est passé
monter en haut d’un mirador


lire le manuel du guerillero à un cochon
scier du bois (machine industrielle)
le fendre (machine industrielle)
un concert d’anniversaire


une partie d’échecs


faire du pain (merveille)
faire des crêpes (re-merveille)
aiguiser la chaîne d’une tronçonneuse (et encore à nouveau)
détruire un mur à la masse

reconstruire
le plan des voitures qui empêchent (qui ont empêché du temps de la lutte) les camions de police de passer (intermission)
chanter du rap en arabe (formidable)
prendre son petit déjeuner


participer à la manifestation contre les bassines de Sainte-Solines (désespérant)


faire voler un drone
agriculture : semer
agriculture : labourer


agriculture : désherber
s’occuper des chevaux
s’expliquer auprès des journalistes

dernier plan: dans la nuit (la nôtre sans doute) une lumière, un phare un espoir

 

Direct Action , un film (documentaire) (Guillaume Cailleau et Ben Russell, 2024) sur la vie à Notre-Dame-des-Landes – ailleurs existe. Et bravo.

 

 

2 réflexions au sujet de « Direct Action »

  1. miam
    fait envie
    et j’aime les qualificatifs et infinitifs que contient votre série de notes

    ma gourmandise pour cet objet de lutte (même si devant tel programme vient la tentation du « désespérant »)

  2. Bernard Cazeneuve, qui aime porter une veste de chasse de couleur rouge, était à la manœuvre à l’époque. Il n’a pas pu récidiver, il serait bon qu’il se retire une fois pour toutes de la vie politique.
    Ce film est sûrement un acte de salubrité publique. 🙂

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