On croit être confronté au pullulement des alternatives, mais en réalité ce que tout ce bordel est en train de mettre en œuvre c’est un étiolement de ce foisonnement, de cette divergence constante de ce entre quoi nous pouvons choisir, autrement dit on se lève le matin et les terres sont de plus en plus sales et privées de vie, et l’homme orange arrive avec logique, ô cowboy dans la plaine si admiré et si puissant, occupé et encouragé à soumettre les femmes, à brûler les campements, nous chantons et préparons l’arrivée de l’homme orange depuis les Cavaliers du destin, un récit de spoliation qui accapare les sols et les gens, depuis nos statues de Christophe Colomb l’éventreur, le sanguinaire, parce que nos mythes nous guident et s’ils nous ressemblent on les veut beaux et grands, et pas forcément justes. Le dollar monte. L’économie est très enthousiaste à l’idée de collaborer, même si, bémol, on appelle ‘économie’ une certaine économie, celle de l’homme, souvent blanc et souvent un homme, qui cherche à posséder, là aussi ‘on croit être confronté au pullulement des alternatives, mais en réalité ce que tout ce bordel est en train de mettre en œuvre’ c’est un canal creusé bien droit et bétonné, sans souci de régulation, de méandres, de pistes fugitives hors zone, hors efficacité, sans souci d’empêcher les inondations qui emportent toutes nos affaires dans le courant, nos lampes, nos cadres, nos photos, nos chaises, nous n’avons plus que nos vêtements sur le dos, ils sont boueux, et nos pieds sont boueux, on peut toujours jeter cette boue aux visages des puissants Cavaliers du destin, ils ne comprennent pas vraiment, soit par naïveté, soit par habitude, soit par goût du contrôle, soit par une soif de se sentir victorieux face au vertige qu’ils refusent d’examiner, genre à quoi ils servent, c’est une question complexe ça, à quoi on sert. Nous sommes affables de courtoisie pendant qu’on saigne et que l’on fait saigner, nous oublions de crier la main sur le cœur quand il faudrait, pour autre chose qu’une abstraite idée qu’on se fait de soi, et nos corps nous rappellent, nous reprennent, disant qu’ils ne veulent ni harponner, ni se faire harponner, ce qui pourrait exister. Nous sommes une palanquée d’êtres sensibles qui regrettons, et pleurons, et rions, et nous démenons comme beaux diables et belles diablesses à essayer de trouver de l’air, de trouer l’air, et la brume du matin nous porte gentiment, c’est son explication à la brume, le voilement et le dévoilement, quand l’homme orange, lui, ne sait que voiler, recouvrir, masquer, avec son masque de clown aux dents larges, jouer de la flûte pour charmer qui le suivent, rendant notre responsabilité écrasante.
et il grossira encore (mais à la différence de notr pendnt il donne réellelent du boulot même nuisible (charbon, autos …) aix états qji n’en avaient plus (et elle incarnait pour les gens « d’en bas’ fonctionnant sans réflexion la donneuse de leçons et l’argent… un peu une Macron)
pardon pur les fautes de frappe – et j’ai oublié de commencer par le principal OUI il est une catastrophe pour les US et pour le monde… tot spécialement les palestinien…. pour la morale pour le goût, pour la justice et la vérité)
Merci Brigitte, oui une catastrophe, mais je crois qu’elle se dévoile, qu’elle se montre maintenant alors qu’elle couve depuis bien longtemps (et nos imaginaires sur ce qui est « bon », l’Hollywood story, a gagné les esprits depuis un bail, avec l’admiration de héros, la foi en ce qui nous sauverait, l’homme providentiel, ça dure depuis un bout déjà, et ça malaxe nos pensées, par exemple, je suis vieille, bien vielle, et je n’ai réalisé que cette semaine à quel point des récits comme celui de Robinson sur son île sont dévastateurs (le mythe du pays neuf à réinventer, alors qu’il est déjà occupé, mais c’est pas grave, Robinson Crusoé ne voit que des « cannibales », les extermine, n’en garde qu’un pour en faire son serviteur, c’est ce mode de pensée là qui est dévoilé avec l’homme orange, c’est très profond ce bazar, il nous faut plus de Philippe Descola, de Sylvie Laurent, de Jean-Loïc Le Quellec pour y voir plus clair 🙁 (bon, on continue hein :-))))