de nos jours, le 56 rue des Batignolles
ces cinq images qui sont dans le livre – des femmes qui aidèrent le jeune Marcel, puis plus tard encore, parents déportés assassinés – le, pour partie, même patronyme que le rédacteur – ça crée des liens – j’ai commandé recylivres le précédent ouvrage – va pas tarder – cependant de cette histoire (qui est aussi, en un sens, la grande) les bras me tombent – fréquentes déprimes plus éruptions psoriasistiques – tentative d’écritures avortées et encore et encore – quelques centaines de mots/jour – n’importe, voici dans la maison quelques héroïnes – des images souriantes – des femmes qui s’occupent des enfants (on voit aussi leurs hommes, parfois) (l’époque intime aussi quelque chose de la reconnaissance de ces rôles : ces êtres-là ne construisent pas des armes, ne violent ni ne tuent – l’époque est épique, comme elles le sont toutes : l’émergence du sexe « beau mais faible » comme disait une enquêtée – quotas ? vivrions-nous la fin de ?)
Annette Voland, veuve Gru, qui recueille Marcel à six ans – ses parents raflés par la gestapo, lui en réchappe (19 à 60)
leurs sourires sans doute
Raymonde Duc Martin – vivait à Vaujours où Marcel commença d’aller à l’école pour en fuguer (on ne le battit ni le punit pour ces actes-là) (61 à 92)
oui les sourires pour la photo
Lily Salem épouse d’Emmanuel, un oncle maternel de Marcel (sa mère et son père disposaient du même patronyme, je crois bien qu’ils étaient de Constantinople) (93 à 122)
modiste, elle tutoie son employé sauf quand il y a des clientes – créatrice de chapeau aux Batignolles – on l’aime beaucoup – les trois rangs de perles comme la reine d’Angleterre –
Madame Gobin (vit au troisième, 56 rue des Batignolles, au dessus de l’échope de la modiste Lily) (123 à 148)
dont on ne connaîtra pas le prénom – formidable pédagogue – drôle gaie adorable et veuve
Gabrielle Bertrand, journaliste, exploratrice, aimant les éléphants, le Bouthan, vivant dans une chambre de bonne – magnifique héroïne (149 à 185)
trente ans de plus que Marcel – elle décède à l’hôtel du Quai d’Orsay (l’expo de Sophie Calle) – pour elle, je reproduis cette phrase qui, comme un gant à ma taille, me va : ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu risquerais de ne jamais te perdre
Cinq femmes – contre l’œil hein – parfaitement humaines
Cinq Femmes un livre de Marcel Cohen (gallimard 2023) (encore merci)
Elle m’emballe Gobin, mais l’aventurière, elle a exactement le profil que j’imaginais à mon personnage de « Monsieur » dans le Sérail et tout à fait le genre d’axiomes…
Extra, merci.
Peut-être manque-t-il (comme Jacques) un « le » avant « battit »?
@Emma Corde : (corrigé !) Merci pour le commentaire (en plus cette brave madame Gobin (épatante, c’est vrai) se prénommait Alice… Ça ne s’invente pas….)
Magnifique
C’est beau, ça fait du bien (ça n’est pas mince ce sentiment)
Merci
le temps où les femmes tranquillement assurent le monde, chacune à sa façon
(même si ensuite elles sont supplantées)
merci Piero