il s’agit d’une rencontre
Samia enceinte (Nisrin Erradi – splendide) frappe à la porte d’Alda
(Lubna Azadal – itou) : c’est non – la porte se referme, Samia seule au monde avec son bientôt nouveau-né
et puis la petite Warda (Douae Belkhaouda)
on voit la magie de l’image (cette chaleur un peu indicible (Virginie Surdej)) une ambiance mais le travail : Alda, veuve, vend du pain ou des gâteaux – boulangère dans la medina de Casablanca – Samia l’aide
les rziza (sucrerie – crêpe – traditionnelle) une espèce d’union, de connivence, l’amour de la vie, sans doute
et puis c’est le monde qui veut ça, ce sont ses lois et ses pesanteurs sans doute, ses obligations et ses tabous
un film d’amour maternel (quand même il serait socialement fondé et construit : celui d’Alda pour sa fille Warda, celui de Samia pour son futur fils, Adam) mais la pesanteur du monde alentour (le mari d’Alda est mort brutalement, on a privé sa femme de l’enterrement parce que c’est la loi – inique, idiote, mais la loi; le père d’Adam s’est évaporé, et c’est Samia qui doit se débarrasser de son fils parce que c’est la loi – imbécile, sauvage et tellement bête mais c’est la loi) – et puis
même si on rit
et qu’on s’amuse
il faudra bien que ça se conclue
Il y a de belles images, de belles musiques, de belles chansons et de très belles amitiés – mais, encore une fois, le monde est tel qu’il est.
Adam, un film de Maryam Touzani (2019)
beau comme des tableaux de La Tour, la lumière intérieure
beau comme l’histoire racontée