(après tout, il n’y a pas que le cinéma dans la vie) (cependant on tient à indiquer que la palme d’or cannoise a été attribuée cette année à Ken Loach –qu’on aime– lequel laisse libres les droits sur ses films, qu’on peut donc regarder, voir et visionner comme et autant qu’on veut ici par exemple) (il faudra accepter avant d’être suivi à la trace par les wtf algorithmes gafa mais comme on n’en a -ainsi que l’Edith Cresson première ministre nous le faisait savoir- rien à cirer -elle c’était de la bourse-, on verra) (il y a aussi la littérature et la peinture) (jte parle même pas de la musique)
« Il existe un tableau de Caspar David Friedrich nommé La grande réserve qui représente une partie de la réserve d’Ostra, au nord ouest de Dresde, sur la rive sud de l’Elbe, en 1832. Le fleuve est bordé d’arbres agglutinés sur la gauche en orée, tachant à droite l’arrière plan au flanc d’une longue colline lointaine, ensuite vient l’horizon, enfin le ciel, un énorme volume de ciel froid qui envahit la moitié du tableau jusqu’à paraître émaner de lui, s’interposer entre l’oeil et lui.
A première vue, depuis la maison de Bernard Calvert, le paysage que surplombait Georges ne ressemblait en rien à celui d’Ostra. »
Il s’agit ici des premières phrases du chapitre vingt cinq, reproduites du livre – qui en compte trente deux – (des chapitres, pas des phrases) « Cherokee » (1983) de Jean Echenoz, lu dans sa version de poche (2003), exemplaire achevé d’imprimer le dix décembre deux mille quinze dans les ateliers de Normandie Roto Impressions à Lonrai (61 250) (France) (suit un numéro d’éditeur, 5902, et un autre d’imprimeur, 1505485). Elles ne rendent que très peu compte de la parfaite et magnifique prose joyeuse et simple qu’il emploie.
On a reproduit ici aussi le tableau en question où la description n’a pas tenu la péniche pour sensible -il s’agit d’un bateau à voile, qu’on aperçoit voguer sur l’Elbe (donc).
S’il se pouvait, autant que de faux livres, que sur les murs d’ici figurent aussi quelques reliques fantomatiques et hâves de peinture, ce me serait (peut-être) agréable (on les mettrait aux couloirs)