(témoin, certes, mais de quoi ? l’affaire dure, les merveilles du monde ourdissent probablement des actions dans leurs coins respectifs -faut que j’arrête avec probablement et de manière générale, faut que j’arrête avec l’aigreur) (pour ce faire, je dispose de ceci et d’autres ailleurs) (la disparition chère à feu Perec de non seulement les e mais de tous les livres et autres joyeusetés de ma vie antérieure au trente un octobre quinze impose une sorte d’ascèse dont je ne suis pas, je n’étais pas disons, partisan avant cette date) (laquelle a été rendue négligeable -sauf peut-être pour moi, celles et ceux qui m’entourent- du fait de ce treize novembre indicible -même si la gouvernance de cette nation/pays/territoire enfrontiérisé fait mine, à force de mouvement de muscles déprimés et inutiles, d’en avoir la maîtrise) (rien à attendre : foncer)
Le cinéma m’a fui, ou alors il s’agit d’une fausse sortie (la partie 2 de « Homeland » n’est plus donnée qu’à quelques heures idiotes dans quelques salles éloignées) (Abbas Fadhel, 2015) : la maison(s)témoin, existence dix mois, semble déserte (c’est faux, on y est, certes) et sous le ciel s’organise un printemps bientôt disponible dans toutes les bonnes officines de la planète (enfin, disons hémisphère nord) (personne ne subit les mêmes intempéries) (il fait froid, le soleil va briller, il fait doux, les arbres verdissent) (évidement que c’est une fausse sortie, quelqu’un y a cru seulement ?)
Revenant d’un ailleurs circonstancié à quelques quatre vingt kilomètres et quelques, sud sud ouest (voyage en Hermès, conduite de Désiré..), mobilisant pour le neuf de ce mois, tentant de lever, hors de l’eau, un nez une bouche qui voudraient respirer, des narines obstruées, des muscles tendus, des organes fatigués et oublieux des nuits presque blanches passées à n’essayer que peu de parvenir à une fiction porteuse de sens, m’est parvenue, d’un moment sans doute ensoleillé de ce vendredi consacré à l’entière et définitive prise en compte du travail du mois précédent et sous forme définitivement pervertie de tableaux comptables, m’est parvenue donc la haine et la colère vis à vis des dessins animés produits par l’oncle sam (sans majuscule non) dont Henry Salvador était l’émanation télévisuelle, une sorte de « ami public numéro un » légèrement abscons, certainement entêté d’audience, dont l’avatar le plus écoeurant était bamby
suivi de l’abject roi lion (on ne met pas de majuscule, non qu’on cesse de garder une certaine légitimité à l’orthographe et à sa typographie, non, justement)
(je ne pose ces italiques que parce qu’il s’agit des titres de ces pellicules inutiles et perverses, qui intiment à tout un chacun, et notamment, les plus jeunes d’entre eux, de se conformer à une sorte de vision idyllique et consumériste du monde : seulement, si je peux me permettre, il n’en sera jamais ainsi et nous ne serons jamais, jeunes ou vieux, anciens ou nouveaux, mâles ou femelles, nous ne serons jamais dis-je réduits à de simples réceptacles).
Un billet à thème de films d’animation -comme on dit, car ils le sont tous, persistance rétinienne obligeant sûrement – jamais je n’aurais pensé en produire, faut-il donc que les temps soient indisponibles, et les actes des merveilles inefficaces…
Puisqu’il s’agit de ce type de cinéma, j’arrête.
J’ai plus dans l’idée de me retrouver assis dans le noir, Espace Saint Michel ou une autre enseigne (comment les nomme-t-on ?) indépendante, à voir dans des conditions précaires inconfortables peut-être une merveille (une vraie celle-là : « Mirages de la vie » ? (Douglas Sirk, 1958))
(dans la recherche forcenée et exhaustive des genres -mais est-elle entreprise ici ? – , celui qui apparaît aujourd’hui, sans même que je l’aie convoqué, ne laisse pas de m’intriguer -à moins qu’il ne m’inquiète… : voici donc l’avatar complètement inconscient de ce cinéma-là, celui qui intime de penser que le pays où il est produit est celui qui en a fait sa première exportation, vite rejointe par des exploitations de ce qu’il est convenu de nommer parkatème, développé non loin de cette capitale pour l’Europe, ville nouvelle choisie s’il fallait le préciser parce que les conditions sociales de cette installation étaient si tellement réunies et favorables à cette firme qu’elle ne pouvait pas ne pas s’y résoudre : il y avait un petit livre dans la bibliothèque qui parlait de cette installation, de cette façon de baux emphytéotiques proposé pour un demi-dollar et de la propriété pleine et entière d’une surface de je ne sais plus exactement combien de centaines d’hectares dans ces lieux-là, afin de favoriser un emploi déjà récalcitrant et de résorber un chômage qui atteint, ces temps-ci, les mêmes hauteurs vertigineuses, et qui oblige donc les gouvernements en fonction à de pareils cadeaux du type wtfcice sans majuscule non plus)
clap, clap, clap
de tout coeur