Ainsi, voyez-vous, ce mur rouge du bureau de l’appartement témoin réchauffe-t-il un peu l’atmosphère.
Ainsi donne-t-il envie de s’installer, d’utiliser le sous-main, le stylo, le papier, de rêver autrement à la destruction, à la reconstruction de la ville.
Une cloison coulissante donne accès au salon : on peut s’isoler ou non, c’est pratique. Par la porte de gauche, plus classique, on rejoint le couloir qui distribue la salle de bain (comprenant tout le confort moderne, dont une lessiveuse), la chambre des parents, la chambre de l’enfant dont le lit est évolutif et qui, si nul enfant ne vient, peut se transformer en bureau. Voyez, la boucle est bouclée. On déconseille le rouge cependant, pour la chambre d’enfant, si l’envie vous venait de la déplacer par ici.
Le mur du bureau tel qu’il se présente est orné d’une gravure qui rappelle l’importance des travaux d’Auguste Perret, lequel a relogé, on le sait, les habitants du Havre après la seconde guerre. Il faudra lui tourner le dos peut-être, pour écrire, une fois que vous serez installé. A moins qu’hypnotisé par la gravure vous n’entriez dedans, visitant alors a l’envi un nouvel appartement témoin, puis un autre, et un autre…
Anne Savelli
Merveille de retrouver l’appartement-témoin du Havre, visité (à deux reprises) en même temps que cette ville créée , levée, démocratiquement par Auguste Perret.
On est transportés dans le passé, effet complètement cinématographique, fiction à rebours.